Putain mon cœur retient moi !
C'est les journaux du jour, la voyante a trois sous
Les augures vautour, quand putain je vois flou,
Nos bancs publics déserts, un peu comme nos rêves,
C'est l'arbre de nos terres, oui qui perd de sa sève.
Putain mon cœur retient moi !
Putain ça me déchire, oui les soirs déchiré
A vider l'élixir, quand tu me fais chialer,
Retient moi du cloître, quand la lune est pleine,
Moi la bête à abattre, tous les soirs j'ai la haine.
Putain mon cœur retient moi !
Quand tu pars dans les nuits, pour un autre que moi,
Le cœur anéanti, crucifié sous la croix,
A gémir au plaisir, sous les draps d'inconnus,
Et moi qui peux mourir, moi la bête abattu.
Putain mon cœur retient moi !
Mon amour est sans fin, mais ce soir c'est fini
Putain quand tu m'étreins, moi le chien j'obéis
Bien docile aux aguets, le cœur toujours fidèle
A recoudre mes plaies, cicatriser mon ciel.
Putain mon cœur retient moi !
Chaque jour tu m'éteins, et le soir ressuscites,
Ton compagnon du rien, à l'allure en faillite
Et ton sourire éther, comme un pieu m'assassine,
Planté dans la lumière, mitan noir qui confine.
Putain mon cœur retient moi !
Quand j'enchaîne les rails, toujours un verre en main,
Putain moi je déraille, quand mon cœur est chagrin,
Toi mon cœur infini, je prie pour que tu m'aides
Le regard ébahi, et l'alcool en remède.
Putain mon cœur retient moi !
J'deviendrais qui tu veux, j'deviendrais le soleil
Je serai dans tes cieux, comme un arc-en-ciel,
Quand tu grondes l'orage, de mon cœur en pluie,
Triomphe de ma rage, quand les soirs tu me fuis.
Putain mon cœur retient moi !
Quand je suinte de sueur, fatigué, essoufflé,
A courir pour ton cœur, les guibolles esquintées.
Quand tu me dis je t'aime, dis-moi que tu y crois
Aux odeurs chrysanthèmes, je t'attends, signe en croix.
Putain mon cœur retient moi !
J'ai pas trouvé la flamme, que je vois dans tes yeux,
Quand j'abandonne l'âme, aux péchés ténébreux,
Chez les putains du coin, pour oublier ta voix,
Mais résonne en tous points, les tambours cœurs pantois.
Putain mon cœur retient moi !
Je panserai tes maux, et puis les miens aussi,
De nos cœurs en lambeaux, de nos cœurs sous la pluie,
Je veux pas finir seul, retient moi pour toujours
Putain t'as vu ma gueule, à clamer au secours.
Putain mon cœur retient moi !
Comme un ange déchu, à la gueule des diables
Quand tu me fais cocu, à t'attendre à ma table,
Je suis à ta merci, comme une proie candide,
Quand mes yeux sont transis, quand mes yeux sont livides.
Putain mon cœur retient moi !
Je pourrai tout brûler, je pourrai tout cramer,
Quand tu me fais saigner, quand tu me fais chialer,
Que tu vois montant cieux, les fumées ternes et sombres
Comme ascension des yeux, une larme dans l'ombre.
Putain mon cœur retient moi !
Mon moral au plus bas, tu jubiles d'en haut,
Du trône et moi l'ingrat, moi le chien serrant crocs
Pour ne pas aboyer, quand tu donnes ton cul
Muselière attachée, et mon âme éperdue.
Putain mon cœur retient moi !
J'suis pas très mesuré, j'suis plutôt l'overdose
Dans mon verre est noyé, le sanglot de mes proses
Retient moi mon amour, et puis trinque avec moi
Retient moi pour toujours, et redonnes moi foi.
Putain mon cœur retient moi !
J'essayerai d'être bien, serviable et puis gentil,
Moi pauvre fils de rien, le gamin cœur meurtri
Je t'offrirai des roses, ou du moins si j'y pense,
Contre journées moroses, dans la valse cœurs dansent.
Putain mon cœur retient moi !
Ne me laisse pas là, on ira où tu veux,
Comme un chant d'opéra, qui fait matin radieux,
Moi ténor de l'amour, aux symphonies pâmées
Te contant les discours, qui font les poings levés.
Putain mon cœur retient moi !
J'veux pas finir à terre, j'ai laissé les frangines,
La bile au fond des verres, les putains qui tapinent,
Tu sais je t'aime moi, retient moi je t'en prie
Nos amours sous la croix, revient moi je t'en prie.
Putain mon cœur retient moi
Putain ça ne peut pas être fini
Je suis là à jurer, comme un gamin maudit
Putain ça ne peut pas être fini
Je suis là à gerber, depuis que t'es partie
Putain mon cœur retient moi
Revient moi, retient moi je t'en supplie,
Putain ça ne peut pas être fini
Je suis là atterré, comme aux dortoirs fleuris.
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Recueil de poésies
PoetryCorpus de poèmes personnels tant dans la description du monde qui nous entoure, que dans l'expression de sentiments et de pensées personnelles. Une certaine vision du monde, d'une époque. De l'espoir à la tristesse, de la rage à la mélancolie, je v...