Elle te recouvre de sa grandeur,
Et si tu n'as choisi d'la voir
Autour de vous fanent les fleurs,
Ne reste qu'une ombre dans le miroir.
Sa présence envenime les peurs
De s'en aller au loin ce soir
Qu'elle fait subir avec aigreur
Ici au fond de la nuit noire.
Elle répond de cette lueur
Qui s'est éteinte pour te faire voir
Que règne la tristesse des cœurs
Et l'enfermer dans un tiroir.
Tu vois le monde dans sa laideur
De l'homme qui passe à l'abattoir,
Alors elle te rappelle l'odeur,
De la pisse dans les urinoirs.
Elle peut faire cesser les douleurs
Si tu veux simplement t'assoir,
Pour juste oublier les horreurs
De ce monde qui nous fait déchoir.
Car la haine est bien la tumeur,
Qui nous abstient de tout espoir,
De voir venir un monde meilleur,
Où il suffirait de vouloir.
Les droits de l'homme en gladiateur,
Mais dans l'arène c'est l'assommoir.
On se résigne avec pudeur
Des blessures que l'on peut avoir.
Et puis se répand la vapeur
Dehors jusqu'au bout des comptoirs,
Du fascisme et de la terreur,
De la misère aux grands pouvoirs.
Quand persistent plaies à nos cœurs,
Le sang de l'âme pour des mouchoirs
Où l'on attend que vienne notre heure ;
L'ultime combat dans ma mémoire.
Alors elle m'accueille en douceur,
Elle ne cherche pas à m'émouvoir,
Mais juste oublier les valeurs
Qui font la faim sur les trottoirs.
Je l'apprécie dans son ampleur,
Alors elle me laisse entrevoir
Dans une macabre froideur,
La fin est au bout du couloir.
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Recueil de poésies
PoesíaCorpus de poèmes personnels tant dans la description du monde qui nous entoure, que dans l'expression de sentiments et de pensées personnelles. Une certaine vision du monde, d'une époque. De l'espoir à la tristesse, de la rage à la mélancolie, je v...