Il fut un temps où la jeunesse était levée
On était camarades, on parlait aux voisins,
J'vais pas chanter la sérénade, on s'est sauvés
Pour des connexions fades, sur le virtuel chemin...
Tu seras condamné, la sphère l'a décidé
Qu'il en soit ainsi ! Le petit peuple a cliqué
Fini justice, si la haine est exacerbée
Qu'on n'a pas de grands buts, que des rêves oubliés,
Si c'est la chasse à l'homme moderne
Contre Violeur depuis toujours
Tous les intimes ont pris des cernes
Dans les virtuels vont les amours
Où s'en sont allé les étoiles
Détrônées par les satellites
Pour des connexions sur la toile
Sous la bannière des élites.
Tant pis si l'innocent traqué
Nous implore aux larmes au secours
Puisque les réseaux ont tranché
Plus de justice, que des tambours
Que font sonner les indignés
Derrière la toile, en haut des tours,
A mort, il faut l'exécuter !
S'écrit la secte de basse-cour.
Si balance de la justice
N'est plus vraiment à l'équilibre
Derrière l'écran des avarices
Sous les pixels du monde libre
Si les réseaux sont la police
Aux collabos du cœur qui vibre
Sur les claviers vont les supplices,
En haut débit de toutes fibres.
Aujourd'hui on filme concerts,
Pas un regard dans les métros,
Dans les écrans vont les cancers
L'illimité de nos réseaux,
Sur les radios, télévisions,
Aux dépendances, abonnements
Au gré des ondes pollution,
Putain si c'est ça le changement.
Les téléphones pour gamins
Bien loin des timbres sur les lettres
Au fond des gares ou dans les trains,
Règnent les avoirs sur nos êtres.
Nul besoin de savoir écrire,
Aux hologrammes de demain
Et nul besoin de savoir lire,
Troupeau fonçant dans le ravin.
Bientôt partout que des robots
Qu'ils soient faits de fer ou de chair,
Puisque l'écran est le tableau
Dans lequel se construit notre ère.
Pour des connexions camarades,
A mort notre diversité,
A mort les juifs, a mort les gays,
A mort les noirs, les étrangers
Puisque l'acide peuple ignare
L'a décidé...Au règne des connards,
Au règne de la foule des abattoirs,
Tant qu'on peut cliquer et se saouler dans les abreuvoirs,
Meute de pouces levés, pour des cerveaux trous noirs,
Aux débauches de soirée, aux odeurs d'urinoirs,
A ta santé ! À ta santé ! Peuple de foire.
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Recueil de poésies
PoetryCorpus de poèmes personnels tant dans la description du monde qui nous entoure, que dans l'expression de sentiments et de pensées personnelles. Une certaine vision du monde, d'une époque. De l'espoir à la tristesse, de la rage à la mélancolie, je v...