Mes couleurs s'estompent

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O ciel, Insoutenable, est le bruit de l'horloge

Et moi là, contant fable, à te faire l'éloge

Que des siècles sans fin, et des matins de pluie

C'est le temps en larcin, qui a fui dans la nuit...


Comme étouffé d'obscur, cherchant une éclaircie

Te contant d'un murmure, depuis que t'es parti,

Que mes couleurs s'estompent, qu'il n'est plus que la nuit,

Le ciel a su corrompe, les étoiles meurtries...


Mes poings ont trop brisé, miroirs de souvenirs

Comme fleur a fané, avant que de flétrir

Mon regard est le tien, et ma tristesse est reine,

Il ne reste plus rien, si ce n'est que ma peine...


Je te vois dans mes yeux, dans le reflet de l'eau

Oui comme un cri des cieux, qui agite au clapot

Les lacs et océans, quand la misère coule

Mon horizon pleurant, mon monde qui s'écroule...


Je te vois dans mes nuits, à clore les paupières

Mon bourreau d'insomnie, l'échafaud de lumière,

Le cœur qui vocifère, au milieu du silence

Au milieu des prières, mélancolie qui danse...


Puis larmes s'amoncellent, quand le temps lui se fige

Comme marée de sel, vient noyer ces vestiges

A nettoyer au sang, et à l'encre des larmes,

Les sourires d'enfants, qui font sonner l'alarme...


Pour peut-être qu'un jour, dans le creux des tempêtes,

Glissera mots d'amours, aux allures fluettes,

Redonner l'oxygène, oui entre deux soupirs,

Qui fait valser les peines, pour un cœur au sourire...

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant