Contre toi

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Je serai ta plus grande peur,

Ne t'éclairant que de misère,

Sans te laisser trouver lueur,

Dans les ténèbres funéraires.

Tu n'auras que tes mains flétri,

Pour contenir tout le chagrin,

De cet amour quand t'es parties,

Sans laisser traces, sur ton chemin.

Je deviendrai cette douleur,

Qui t'anéanti chaque jour,

Ou bien cette énorme tumeur,

Qui ne se soigne sans amour.

Je serais l'incendie en mer,

Quand tu tenteras de t'en aller,

Ce gout d'erreur un peu amer,

Qui s'imprègne au fond du palais.

Je serais le cri dans la nuit,

Ce hurlement venu d'ailleurs,

Pour n'oublier dans l'insomnie,

Le mal qui fait saigner mon cœur.

Je resterais comme un barrage

Au paradis, empli de haine,

Comme un océan sans rivage,

Un loup au milieu de la plaine.

Ou bien ton parfum de dégoût,

Comme un poison dans la tempête,

De l'eau brulante sur ton cou,

A chaque jour de ta toilette.

Tu oublieras le moindre espoir,

De voir s'envoler la colombe,

Depuis que tu m'as tué ce soir,

Que tu m'as conduis à la tombe.

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant