Parfum de spleen

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Quand le jour est indissociable de la nuit,

Et la lumière pâle n'est plus qu'obscurité,

Car ton rouge soleil est parti effrayé,

Disparu à jamais dans le creux de l'ennui.

Quand résonnent dans ta tête, quelques voix éparses,

De tes frères défunts qu'on enterre au caveau,

En fantômes ténébreux te faisant une farce,

La tristesse te fait mal, comme un bateau sans eaux.

Quand ton âme épouvante se dresse en bourreau

Que ton cœur écorché se mêle aux dures ronces,

Aux épines affreuses pour attirer les maux,

Comme le couteau rouillé dans la plaie qu'on enfonce.

Quand la vie n'est qu'un avant-gout de notre mort,

En proie au meilleur de nous pour laisser le sombre,

Aux amis envolés ne laissant que leur corps

Dans la fosse commune, nous laissant sans ombre.

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant