Apocalypse

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Dong, fait raisonner la cathédrale

Bondissant d'un bruit magistral

Dong, dong, dong, dong, l'heure est venue

C'est le Monde qui n'en peut plus...

Et que gronde, gronde la Terre,

Et se craquelle nourricière

Sous les champs de blé défraîchi

Le terreau de nos endormis

A faire de ces tours du ciel

Ruines éparses qui sommeillent

En des grands rocs enchevêtrés

Aux airs vestiges du passé

Et puis qu'immerge de nos sols

Souverain comme une torgnole

Le volcan qui ranime cieux

Dans un bruit sourd et ténébreux

Comme une fin d'apocalypse

Cachant le soleil sous l'éclipse

Pour n'y laisser que les obscurs

Qui font chialer entre les murs

Enfin, tu peux pleurer gamin

Tu peux prier mais c'est la fin

Que le chaos emporte écumes

Jusqu'aux oiseaux laissant leurs plumes

Pour les augures du déclin

C'est le soleil, oui qui s'éteint

Et se couchant aux horizons

Les ombres prennent l'ascension

Recouvrant dans un voile noir

Âmes égarées qui se morfondent

De nos cœurs c'est la fin des mondes

Et les étoiles disparues

Qui font nos sourires déchus

Mais il nous reste les lucioles

Comme un halo d'une auréole

Oui, mais mon ange c'est fini

Et puis surgissent en harmonie

Les vents en rafale et terreur

Au goût des cimetières et pleurs

Entraînent pierres et chrysanthèmes

Faisant les adieux, les je t'aime

D'une étreinte naît l'ouragan

Qui agite les océans

Et vient submerger nos cultures

Sur le radeau de nos blessures

Quand d'une symphonie morose

Ma plume s'ébroue pour mes proses

Oui, c'est la fin tiens moi la main

Aux cœurs blêmes de nos déclins

Et les larmes du ciel s'abattent

Plein sur nos tristes âmes ingrates

Dans un parfum mélancolie

Ma plume se casse ahurie

Les arbres ne sont que troncs nues

Les feuilles tombées, dissolues

Se mêlent aux pluies de la tempête

Faisant partir sous l'allumette

Les braises faisant naître feu

Confondues des laves des cieux

Et les bois calcinés en deuil

Finissent noyés d'un cercueil

C'est le feu, la terre et le vent

Qui fusionnent avec l'océan

Du déluge apocalyptique

Je te délivre ma supplique

A toi planète sacrifiée

Dans un déluge pontifié

A fait des lieux de nos berceaux

Le plus tragique des tombeaux

Toi ma planète que j'embrasse

Toi ma planète qui s'embrase

A fait des lieux de nos berceaux

Le plus tragique des tombeaux.

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant