La vieillesse

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Là grisonnant et blême, au carreau des vitrines

Les reflets chrysanthèmes, au rythme des comptines

La gueule qui s'affaisse, la peau froide et livide

Quand les cieux chantent messe, là sous des pluies acides...


Oublier les poèmes, les cœurs dans les poitrines

Se dire que l'on s'aime, en montrant les canines

Les espoirs de jeunesse, sur des yeux trop humides

Les « toujours », les promesses, à nos âmes candides...


Moi mon cœur est bohème, ma raison clandestine

L'horizon en emblème, juste au bout de la mine

Des crayons qui confessent, aux lumières apatrides

Là que tourne d'ivresse, l'inconnu et le vide.


Alors, à quoi bon gamin, avoir peur de demain ?

S'il n'est de certain que l'issue du chemin, à toi de dessiner le tien.

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant