Short Story 42 - Babysitter

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Lorsque j'ai abandonné l'école, ce n'était pas facile de trouver du travail. Personne ne semblait vouloir embaucher une fille sans qualification. J'en avais assez de postuler pour des emplois annoncés dans les journaux et sur internet sans recevoir de réponse.

Un jour, j'ai repéré une annonce pour un travail qui n'était pas si tentant, mais j'avais vraiment besoin d'argent. L'annonce indiquait qu'ils recherchaient une baby-sitter pour s'occuper de trois jeunes enfants. Pas de qualifications nécessaires, il fallait juste que ce soit une jeune femme, responsable et jolie.

J'ai appelé le numéro et une femme a répondu au téléphone avec une voix douce et amicale. Quand je lui ai dit que j'appelais pour le travail de baby-sitter, elle m'a embauché sur place. Elle ne voulait même pas me rencontrer en personne d'abord, mais elle a dit qu'elle avait besoin que je commence immédiatement. J'étais ravie.

Le lendemain matin, je suis allée à la maison pour rencontrer la famille. Dès mon arrivée, j'ai vu que la maison était belle tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Ils étaient clairement riches. La femme et son mari m'ont accueilli avec de larges sourires sur leurs visages et m'ont présenté leurs enfants.

Il y avait deux filles et un garçon. Sara avait six ans, Deborah cinq ans et Lilian quatre ans. Les enfants semblaient gentils, heureux et sympathiques. Ils étaient polis, ne se battaient pas entre eux et ne faisaient pas de désordre. Ils passaient leur temps à jouer seuls ou à lire un livre.

Les parents ont annoncé qu'ils allaient dîner et qu'ils ne rentreraient que tard dans la nuit. Ils m'ont dit que les enfants avaient déjà mangé, donc tout ce que j'avais à faire était de les préparer pour le lit. La mère m'a donné un numéro de téléphone et m'a dit de l'appeler en cas d'urgence. Le père m'a dit de faire comme chez moi et que si j'avais faim, je pouvais prendre tout ce que je voulais dans le réfrigérateur.

Après le départ de leurs parents, les enfants se sont assis sur le canapé pour regarder la télévision. Ils étaient très calmes et disaient à peine un mot. Lors d'une publicité, j'ai eu un peu faim, alors je suis allée dans la cuisine pour me préparer une collation.

Alors que je fouillais dans le réfrigérateur, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer deux grands bocaux qui étaient farcis tout au fond. Ils étaient enveloppés dans du papier brun ordinaire et avaient un élastique scellant la jante. Je me demandais ce qu'il pouvait y avoir à l'intérieur.

Très curieuse, j'ai sorti un des bocaux et j'ai enlevé l'emballage brun pour jeter un petit coup d'œil. Il était plein de longues bandes de viande grasse flottant dans un liquide rouge trouble. Je ne pouvais pas dire de quel genre de viande il s'agissait, mais cela ne ressemblait ni à du porc ni à du bœuf.

Au moment où j'allais remettre le pot là où je l'ai trouvé, j'ai entendu un bruit derrière moi. J'ai été tellement surprise que je me suis cognée la tête sur l'étagère au-dessus de moi. Quand je me suis retournée, Sara se tenait dans l'embrasure de la porte, les yeux fixés sur moi.

—Remets ça en place, a-t-elle dit. Ce n'est pas pour toi.

Le regard dans ses yeux et le ton de sa voix m'ont donnée des frissons dans le dos.

—Désolée, ai-je marmonné. Je cherchais juste quelque chose à manger...

Sara n'a pas répondu. Elle se tenait juste là, me dévisageant. J'ai remis le pot dans le réfrigérateur et j'ai fermé la porte. Aussitôt, Sara s'est retournée et est repartie dans le salon. J'avais perdu l'appétit, alors je suis allée rejoindre les enfants et j'ai regardé des dessins animés avec eux.

J'essayais de ne pas laisser mon imagination prendre le dessus lorsque les dessins animés se sont terminés et que les nouvelles du jour sont arrivées. Il y avait une histoire sur une adolescente qui avait disparu. La police a trouvé sa tête en décomposition dans une benne à ordures. Ils ont dit qu'ils n'avaient aucune idée de ce qui lui était arrivé. J'avais peur que la terrible nouvelle ne dérange les enfants, alors j'ai changé de chaîne et leur ai dit qu'il était temps d'aller au lit.

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