Short Story 20 - Frayeur dans l'ascenseur

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Dans une zone dangereuse de la ville de Moscou, la police fut appelée, un jour, pour enquêter sur une mort mystérieuse. Un homme avait été retrouvé sans vie dans un ascenseur. Il était affalé contre le mur et il y avait deux trous assez larges sur son coup. Sa peau était très pâle et il avait été totalement vidé de son sang.

Le plus troublant dans cette affaire était qu'il n'y avait pas de trace de sang, pas d'empreintes et aucun signe d'entrée par effraction.

Les choses prirent une tournure encore plus bizarre un mois plus tard, quand une fille de douze ans mourut dans le même ascenseur avec deux plaies de ponction identiques sur sa gorge. Son corps avait lui aussi été vidé de son sang.

Des rumeurs selon lesquelles il y avait un vampire dans le coin commencèrent à se répandre. Les résidents de l'immeuble, effrayés, refusèrent de prendre à nouveau l'ascenseur.

Voulant à tout prix résoudre cette affaire, la police décida de mettre l'immeuble sous surveillance. Un détective et un sergent furent postés à l'intérieur de l'ascenseur, montant et descendant pour s'assurer que tout allait bien.

Au troisième jour, l'ascenseur s'arrêta soudainement et les lumières s'éteignirent. Les deux hommes furent plongés dans les ténèbres. Ils sortirent leurs lampes torches et contactèrent leurs collègues à l'aide de radios pour leur faire savoir qu'ils étaient coincés.

Il y eut un long silence. Puis, ils entendirent un son étrange. Clic. Clic. Clic. Le bruit semblait provenir du toit de l'ascenseur. Leurs cœurs se mirent à battre rapidement lorsqu'ils réalisèrent qu'une chose énorme rampait au-dessus de leur tête.

Ce fut à ce moment qu'ils remarquèrent un trou dans le toit à l'endroit où un panneau était tombé. Le détective dirigea sa torche sur le trou et dut retenir un cri de terreur quand il vit ce qui s'y trouvait. C'était une petite tête velue de la taille d'un poing, avec huit yeux noirs et brillants.

Le sergent était claustrophobe et il avait une peur mortelle des araignées. Il paniqua et laissa tomber sa lampe de poche. Tout à coup, l'araignée géante jaillit dans l'ascenseur et atterrit sur le visage du sergent. Elle enfonça ses mâchoires dans sa joue et se mit à aspirer son sang.

Le sergent criait et, pendant un moment, le détective fut comme paralysé. Puis, il sortit son fusil, visa et tira. Le premier coup de feu fit sauter une des jambes velues de l'araignée. Les cris du sergent cessèrent et ce dernier s'effondra sur le sol. La créature blessée courut le long du mur. Le détective put sentir ses poils hérissés alors qu'elle se précipitait devant lui et s'échappait par l'écoutille.

Quand leurs collègues réussirent à ouvrir les portes de l'ascenseur, ils découvrirent une scène cauchemardesque. Le cadavre du sergent gisait contre le mur et le détective, traumatisé, s'était recroquevillé dans un coin.

L'armée fut appelée et ils détruisirent l'araignée avec un lance-flammes, mais plus tard ils se rendirent compte que la bête avait pondu des œufs au sommet de la cage d'ascenseur...

Les autorités russes mirent tout en œuvre pour étouffer l'incident, mais un journal étranger réussit à s'emparer de la nouvelle. Celui-ci affirma que l'araignée géante avait été mutée par les retombées radioactives de la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Bien entendu, les russes nièrent et prétendirent que cette histoire avait été au pire montée de toutes pièces, au mieux exagérée.

Il n'y a aucun moyen de savoir si cette histoire est vraie ou fausse, mais c'est quelque chose auquel vous devriez penser la prochaine fois que vous serez coincé dans un ascenseur.

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