Short Story 44 - Coup de pouce

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C'était une nuit obscure et orageuse. Un homme et sa femme dormaient paisiblement dans leur lit. Soudainement, ils furent brutalement réveillés par le bruit d'un moteur de voiture à l'extérieur. Quelques minutes plus tard, on frappa fort à la porte d'entrée.

L'homme se retourna et regarda l'horloge. Il était trois heures du matin.

–Qui cela pourrait-il être à cette heure de la nuit ? dit-il.

Dehors, le vent hurlait et la pluie tombait dru. Le martèlement à la porte continua, devenant plus fort et plus insistant.

–Descends et vois de qui il s'agit, dit sa femme.

A contrecœur, l'homme enfila sa robe de chambre et descendit. Au bas des escaliers, il s'arrêta. À travers le verre dépoli de la porte d'entrée, il pouvait voir une énorme ombre se profiler sur le porche.

D'une main tremblante, l'homme tendit la main et ouvrit la porte d'entrée. Là, sous la pluie battante, se tenait un inconnu, grand et sombre. Son chapeau était abaissé, couvrant ses yeux et une longue cicatrice coulait sur sa joue.

–Pouvez-vous me pousser ? demanda l'étranger.

–Je suis désolé, je ne peux pas, dit l'homme. Il est trois heures du matin !

Sur ce, il claqua la porte au visage de l'étranger et retourna au lit.

–Qui était-ce ? demanda sa femme.

–Juste un type effrayant qui voulait que je pousse sa voiture, répondit-il.

–L'as-tu aidé ?

–Bien sûr que non, répondit son mari. Il est trois heures du matin et il pleut des cordes dehors !

–Tu devrais avoir honte, dit sa femme. Tu te souviens quand nous sommes tombés en panne au milieu de nulle part et que ces deux inconnus se sont arrêtés pour nous aider ? Nous y serions restés toute la nuit sans eux. Je pense que tu devrais l'aider.

Le mari soupira et se leva de nouveau. Attrapant sa robe de chambre, il descendit et ouvrit la porte d'entrée. Il faisait noir à l'extérieur. Le vent soufflait fort et la pluie ne donnait aucun signe de vouloir s'arrêter. Regardant dans l'obscurité, il cria :

–Hé ! Vous êtes encore là ?

De quelque part à proximité, il entendit une voix répondre :

–Oui, je suis encore là !

–Voulez-vous toujours que je vous pousse ? cria le mari.

–Oui ! répondit la voix.

L'homme sortit dans l'obscurité et la pluie battante :

–Où êtes-vous ? dit-il.

L'étranger lui répondit :

–Par ici sur votre balançoire ! Venez me pousser !

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