Chapitre 36

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Livaï- je voulais juste que tu le saches. Je ne veux pas de ta pitié. Dit-il en partant precitemment en me laissant seule.

Pourquoi devient-il si distant ? Je prends l'initiative de le rattraper en essayant de lui faire face.

Moi- qu'est-ce qu'il t'arrive ? Je n'ai aucunement pitié de toi.

Il ne daigne pas me répondre et poursuit son chemin encore plus rapidement. Je le suis sans dire un mot. Quelques secondes plus tard, il prend soudainement la parole.

Livaï- arrête de me suivre, pars.

Moi- non, je ne le ferais pas.

Il entre dans son bureau et ferme la porte après que je sois rentrée. Il me plaque avec force contre celle-ci en me poussant par l'épaule. Je le regarde silencieuse et essaie de percevoir son visage sous ses cheveux. Je me penche vers lui pour essayer de croiser son regard sans grand succès. Il finit même par me repousser.

Livaï- ne t'approche pas.

Il agit comme une bête sauvage, il ne va pas bien. Je ne fuirai pas, je ne fuirais plus.

Moi- tu veux vraiment que je sorte ? Si c'était le cas tu m'aurais foutue à la porte mais au lieu de ça tu m'as laissé entrer et tu as eu un comportement impulsif.

Livaï- assez.

Son intonation était si froide que ça m'a pincé le coeur. S'il ne veut pas me parler, ça ne sert à rien de forcer les choses.

Moi- très bien, je te laisse seul. Dis-je en lui tournant le dos.

Je positionne ma main de façon à actionner la poignée de la porte pour pouvoir l'ouvrir. Avant que je ne puisse ouvrir la porte, il m'enlace en plaquant son torse contre mon dos.

Livaï- reste comme ça, ne te tourne pas vers moi.

Moi- très bien, je respecterais ta décision. Dis-je en posant ma main sur son bras.

Je le sens crispé et agripper fortement contre moi. Mon coeur se serre, je sais qu'il ne va pas bien pour être dans cet état. Je remarque que sa respiration devient de plus en plus saccadée. La tristesse et la culpabilité me gagnent de plus en plus. De nombreuses fois j'aurais pu être davantage présente pour lui mais il a dû tout surmonter seul. Je me sens terriblement égoïste.

Après quelques secondes dans cette position, il me tourne soudainement vers lui avant de m'épier du regard.

Livaï- tu n'es quand même pas en train de culpabiliser ?

Moi- comment veux-tu que je ne le sois pas ? Quelle que soit la manière, j'aurais dû être présente pour toi. Au lieu de ça, je disparaissais.

Mes émotions montent alors que je ne suis même pas la principale concernée, je suis définitivement égoïste et ridicule.

Il joint ses lèvres aux miennes et m'offre un échange doux et apaisant. Il décide de quitter mes lèvres pour aller à l'encontre de mon cou. La chaleur de nos corps ne fait qu'augmenter ainsi que notre respiration. Il m'accompagne jusqu'à son lit tout en joignant ses lèvres aux miennes. Notre échange devient de plus en plus torride. J'ai la sensation que notre proximité nous console l'un et l'autre. Il déboutonne le haut de ma chemise et me regarde scrupuleusement. J'ai comme l'impression qu'il a besoin de sentir ma chaleur, ma peau, comme s'il essayait de graver les détails de mon corps dans sa mémoire. Je le laisse simplement faire. D'habitude je suis plus entreprenante, mais j'aime aussi cette version de lui. Je n'oublierais jamais la manière dont il me touche. Il a beau être agressif, dans ce genre de moment il est tellement doux. J'ai l'impression de découvrir à chaque fois la version de lui la plus réaliste. Quand nous avons fini nos affaires, je reprends la discussion là où elle s'était arrêtée plus tôt.

Pour Ma Survie Et Celle De L'humanité (TOME 2) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant