Chapitre 67

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- laminer les titans et tous ceux qui s'opposent à moi ou à la liberté. Enfin bref, pas évident pour ton simple cerveau. Je dois dire que moi non plus je ne pensais pas te revoir de si tôt. Dans le cas contraire, je n'aurais pas dit ou fait les choses de la même manière.

- est-ce que tu regrettes de m'avoir dit que tu m'aim...

- oublie ça quand je suis présent, ça me met mal à l'aise. Rétorque-t-il en me coupant la parole.

- j'aimerais vraiment avoir la réponse donc je vais te poser à nouveau la question, tu le regrettes ?

Il me regarde dans les yeux, cependant je ne ressens rien. Comme je m'y attendais, les choses ont bel et bien changé. Se prendre la vérité en pleine face, ça fait toujours mal.
J'allais changer de sujet, toutefois il me prend au dépourvu en prenant la parole.

- je ne regrette rien de ce que j'ai pu dire ou faire, mais ça appartient au passé.

Quand bien même j'essaie de cacher ma peine, mes yeux se vident d'émotion. Je me doutais qu'il y avait le risque qu'il soit passé à autre chose, j'en avais conscience. J'étais peut-être idiote de l'avoir cru. D'avoir cru en ses paroles alors que lui-même ne connaît pas l'avenir. Je décide de changer de sujet pour penser à autre chose.

- quoi qu'il en soit, c'était une bonne idée de m'offusquer pour que je m'ouvre à la discussion. C'était bourrin, mais ça a fonctionné.

Il me dévisage assez surpris. Il était pourtant assez simple de comprendre qu'il a fait exprès de me mettre en colère et de m'offusquer pour que je parvienne à parler.

- tu n'as pas perdu ta perspicacité.

- j'y pense depuis un moment, je peux savoir pour quelle raison tu m'as aidé ? 

- si t'es reconnaissante, ça devrait te suffire.

Je lâche instinctivement un petit " tss " suivi d'un sourire nerveux.

- tu cherches à m'énerver ? Demande-t-il irrité.

- non, si tu y tiens vraiment, désormais je n'attendrai plus rien de toi.

En disant cette phrase, j'ai cherché à le tester. J'ai voulu savoir si c'était vraiment ce qu'il voulait. Il se contente de me regarder fixement dans les yeux comme il l'a fait depuis le début de cette conversation. Rien. Je ne vois absolument rien dans son regard. Pas une émotion. Je prends alors la parole avec un soupçon de colère.

- quand j'y pense, tu as quand même eu le culot de monter sur tes grands chevaux pour me faire la morale sur mes sentiments alors que toi-même tu es passé à autre chose nous concernant.

Je le regarde dans les yeux de manière intense, encore une fois, il ne décroche pas un mot ni une expression. Rien. Ma colère ne cesse d'augmenter en même temps que ma peine. Prise d'une décharge colère, je l'attrape par son haut. C'est à ce moment précis, que j'ai lu sur son visage une émotion qui m'a déstabilisée. Quand il l'a remarqué, il s'est défait de mon emprise en dégageant ma main pour finalement partir. Je l'ai simplement laissé faire. Je retourne m'asseoir sur le banc l'esprit troublé par ce qu'il vient de se passer. L'expression qu'il a eu sur un court instant, c'était de la tristesse.

- tu vas bien ?

Je sursaute à l'entente de la voix d'Hanji. Cela faisait plusieurs minutes que j'étais bloquée suite à la conversation avec Livaï.

- je ne pète pas la forme, mais je vais aller mieux, Major Hanji.

Elle s'empresse de s'asseoir sur le banc et se penche discrètement vers moi avant de poursuivre.

Pour Ma Survie Et Celle De L'humanité (TOME 2) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant