Pour Ma Survie Et Celle De L'humanité (TOME 2)

Chapitre 56

- que doit-on faire ? Demande l'infirmière inquiète.

Livaï la dévisage avec mépris. Je parie qu'il a toujours une certaine haine envers les infirmières depuis que je me suis volatilisée de l'infirmerie de nombreuses fois.
Il soupire longuement comme pour éviter de s'énerver avant de tourner la tête vers moi avant de répondre.

Livaï- la réponse se trouve là, il va venir la voir.

- comment a-t-il su qu'elle était là ?

Livaï et moi-même nous nous regardons dans les yeux en signe de défi. Il va vouloir récupérer Hiro pour le remettre à l'infirmerie. De mon côté, j'ai bien envie d'avoir une discussion avec Hiro mais plusieurs personnes s'y opposent, notamment Livaï.
Dans le coin de mon œil, j'aperçois Hiro courir mais cet imbécile court à l'opposé de ma position. J'accorde un léger sourire en guise de défi à Livaï avant de partir soudainement en sprint pour rejoindre au plus vite Hiro. Comme je m'y attendais, Livaï est à mes trousses, cette situation est amusante. J'appelle Hiro pour qu'il se retourne et vienne vers moi, chose qu'il fait. Quand je pensais pouvoir parler à Hiro, il poursuit son chemin et Livaï fait de même. Qu'est-ce que...ils en ont l'un après l'autre ? Ils s'attrapent tous les deux et commencent à s'énerver l'un contre l'autre.

Livaï- pourquoi t'es sortie ? Je t'ai dit de ne pas aller la voir. Affirme-t-il en serrant son étreinte sur lui.

Hiro- je fais ce que je veux, vous me soûler vous tous !

Livaï- je vais te calmer. Dit-il en levant le col de la chemise d'Hiro vers le haut.

Hiro- vos méthodes ne fonctionnent plus sur moi. Répond-il avec je m'en foutisme.

Livaï- je peux encore faire comme je le fais avec les autres. On va voir si te botter le cul ça ne fonctionne pas.

Moi- qu'est-ce que vous faites ? Demandai-je dépitée face à la situation.

Hiro- il m'empêche d'aller te voir, ça me rend fou. Affitme-il en lâchant son emprise sur Livaï pour se diriger vers moi.

Livaï- qu'est-ce que tu crois pouvoir faire ? Demande-t-il en tirant en arrière Hiro pour l'empêcher de me rejoindre.

Hiro- vous êtes jaloux ou quoi ? Je veux juste lui parler.

Livaï- je la connais, ta colère et ta frustration vont lui monter à la tête.

Hiro- je ne lui ai encore rien dit ! Vous non plus vous ne savez pas quelle est la décision que j'ai prise.

Livaï- j'attends justement que tu me le dises.

Je les regarde blasé. Je suis venue exclusivement aujourd'hui et la seule chose qui font c'est m'ignorer et entamer des débats sans fin. Bande d'abrutis.

Moi- je vous laisse régler vos affaires, je vais voir le major.

Qu'est-ce que je viens de voir ? Ils font un combat de coqs ?
Quand je suis allée voir Erwin pour lui donner ma démission, il n'a pas vraiment eu de réaction. Il m'a simplement souhaité une bonne continuation avec son éternelle expression neutre. Quand je suis sortie de la pièce, je me suis dirigée vers le bureau d'Hanji mais bien évidemment, elle n'y était pas. Je suis donc allée sur le terrain où elle a l'habitude de s'amuser quand elle a la garde de " beaux " titans. Elle était bien là-bas accompagnée de son bras droit, Moblit. J'ai attendu qu'elle ait fini ce qu'elle avait à faire avant qu'elle se dirige vers moi.

Hanji- tu m'attends ? Ce n'est jamais arrivé.

Moi- j'avais envie d'inverser les rôles et de tenir ma parole. Je suis venue te dire au revoir avant de définitivement disparaître.

Hanji- alors ça y est, tu as pris ta décision. Tu es certaine de vouloir garder tes distances avec le bataillon d'exploration ?

Moi- j'ai compris que j'étais incapable de continuer à te fréquenter en sachant que tu peux vouloir te sacrifier. Je préfère ne pas m'infliger cette souffrance.

Elle me sourit chaleureusement avant de prendre la parole de nouveau.

Hanji- quoi qu'ils peuvent nous arriver, j'ai été heureuse de te connaître. J'apporterai n'importe où avec moi les bons souvenirs que tu ais pu m'apporter. Tu as égayé mes journées qui étaient pourtant si fatigantes, je ne t'oublierai jamais. Je souhaite que tu sois pleinement heureuse dans ta nouvelle vie.

Ce qu'elle me dit me touche profondément. Mon corps à bougé de lui-même, je l'ai pris en accolade avec l'un de mes bras pour la serrer contre moi.

Moi- il en va de même pour moi. Qu'est-ce que t'es énervante... mais je me suis attachée à tes défauts. Fais attention à toi et poursuis tes recherches sur tes bien-aimés les titans. Quoi que l'on en dise, tu fais avancer nos connaissances. Je ne t'oublierai jamais non plus.

Je décide de me détacher d'elle, mais tourner les talons dans la direction opposée est très difficile.

Moi- qui sait, peut-être que l'on se reverra. Dans le cas contraire, je n'ai aucun regret.

Hanji- je n'ai aucun regret non plus. Répond-elle avec le sourire.

Je l'ai regardé une dernière fois dans les yeux avec le sourire étant rassuré de ses paroles avant de poursuivre mon chemin sans me retourner. Ses paroles m'ont donné la force d'avancer. Hanji...

Adieu.

C'est avec le cœur lourd que je suis allée passer l'annonce à mes soldats. Après leur avoir expliqué que je quittais le bataillon d'exploration, ils n'ont pas décroché un seul mot.

Moi- je ne vous abandonne pas, mais il est désormais tant que vous choisissez vos voies par vous-même. De mon côté, un autre monde m'attend... Si vous décidez de rester au bataillon d'exploration, libre à vous de le faire simplement, je compte sur vous pour la suite.

Hiro est présent lui aussi d'ailleurs, il prend la parole.

Hiro- j'ai décidé que je restais au bataillon d'exploration. La peur est toujours présente mais je compte tenir mon engagement, c'est ce que tu nous as appris.

Ce qu'il dit réconforte les autres dans leurs pensées. Finalement, ils décident tous de rester au bataillon d'exploration. J'avoue, ça me fait bizarre de me retrouver de nouveau seule mais je suis heureuse qu'ils choisissent leur propre voies.

Moi- Isas, je te passe définitivement le flambeau. Prends soin de tes soldats. Dis-je en posant ma main sur son épaule. Quoi qu'il arrive, mon coeur sera toujours avec vous.

Après leur avoir dit au revoir dans le calme, j'ai décidé de retourner vers les écuries. En marchant à l'extérieur, une main me prend soudainement mon bras et m'extirpe dans un lieu non fréquenté.

Livaï- tu comptais partir sans rien me dire ni m'expliquer ? Demande-t-il à bout de souffle et inquiet.