Chapitre 41

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Je cours en étant totalement apeurée. Je m'en veux tellement de leur infliger toutes ces complications par ma faute... j'ai l'impression d'être un fardeau dans leurs vies. Je refusais d'aimer par peur de souffrir, je refusais de vivre par peur de mourir. Grâce à mes camarades, j'ai pu évoluer et croire en la vie. Livaï lui est celui qui me comprend. Il a su depuis le début lire en moi comme un livre ouvert parce qu'il éprouvait les mêmes choses que moi. Nous avons appris tous les deux de l'amour et crois moi , je te retrouverai Livaï. Même à des kilomètres, je te retrouverai.

Arrivée à une intersection, j'essaie de me connecter avec mon instinct pour savoir quel chemin suis-je supposée prendre. Je suis la route qui me "parle" le plus et poursuis ma route. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai la sensation d'avoir fait le bon choix. Soudainement, j'entends un coup de feu droit devant moi. J'ai accéléré davantage ma cadence de course et me dirige là où est provenu le son.
Je perçois enfin des silhouettes au loin. Je me précipite vers elles jusqu'à les percevoir clairement.

Moi- LIVAÏ !

Il se tourne vers moi, debout avec un visage crispé avant de remarquer que ce n'est que moi. Je continue de courir vers lui avant d'être stoppée net dans ma course. Ma respiration s'est arrêtée. Je me baisse soudainement et pose mes mains au sol. Ça fait un mal de chien d'essayer de respirer. Quand j'ai de nouveau pu respirer, ma cadence était très rapide, comme si je faisais une très grosse crise d'angoisse.

Livaï- tu nous fais quoi là ? Demande-t-il en s'abaissant à ma hauteur.

J'essaie de reprendre l'exercice de respiration que m'a fait faire Kin un peu plus tôt. Quand je reprends une respiration plus normale, je lui adresse enfin la parole.

Moi- je vais faire une crise cardiaque par ta faute ! J'ai sans cesse couru aujourd'hui en étant morte d'inquiétude et là c'était la cerise sur le gâteau. Je suis épuisée.

Livaï- pourquoi tu t'inquiètes ? Je m'en suis chargé si tu parlais de ce gars là. Affirme-t-il en se remettant debout.

Je regarde dans la direction qu'il m'a indiqué avant de voir un homme ligoté au sol. Je laisse échapper quelques minis rires nerveux au vu de la situation. Il faut croire que je tiens vraiment à lui, j'ai eu peur malgré ses talents. Je m'en serais voulu toute ma vie s'il lui était arrivé quelque chose par ma faute. Je me remet debout et continue de lui poser des questions.

Moi- c'était quoi ce coup de feu ?


Livaï- il avait un flingue sur lui.

Moi- et toi tu dis ça normal, comme s'il t'avait menacé avec du pain.

Livaï- ça y ressemblait, il est vraiment mauvais.

Je souffle longuement, on dirait qu'il me juge du fait que je me sois inquiétée comme une folle pour "rien".

Livaï- ne te mets pas dans ces états.

Moi- t'es con ou t'en fais exprès ?

Vu son regard et son haussement de sourcil, ce n'était pas le moment d'être si honnête.

Moi- tu crois que je peux contrôler ce genre de chose ?

Livaï- je suis le mieux placé pour savoir que non.

Moi- pourquoi répétètes-tu sans arrêt que je ne devrais pas autant m'inquiéter dans ce cas ?

Livaï- pour meubler la conversation.

Est-ce que ça le gène de savoir que je m'inquiète pour lui ? II va falloir qu'il s'y habitue.
Je le fixe dans les yeux en soupirant longuement avant qu'il prenne la parole.

Livaï- tu sais bien que je ne suis pas doué pour m'exprimer. Enfin peu importe. Je suis content de savoir que tu vas bien.

Depuis tout à l'heure il essaie simplement de dire ça ? Je ris très légèrement pour ne pas l'énerver.

Livaï- ça ne valait pas la peine que je fasse des efforts pour que tu me ris au nez.

Moi- c'est nerveux, je n'en fais pas exprès.

Je me mord les lèvres avec les larmes aux yeux pour m'empêcher de rire de nouveau.

Livaï- tu vas finir pas m'énerver là. Affirme-t-il en serrant la mâchoire.

Moi- t'es mignon à ta manière. Vraiment à ta manière mais t'inquiète, je t'aime quand même.

Livaï- c'est censé moins m'énerver ?

Moi- j'aurai tenté.

Nous sommes partie rejoindre les autres. Bien évidemment, on a emmené l'autre trouduc qui a essayé de s'en prendre à Livaï. Quand nous sommes arrivés aux charrettes, il y avait des renforts des brigades spéciales. Ils se pointent quand le boulot est fini, c'est bien connu.
Ils prennent les "ravisseurs"  et nous nous mettons en route pour retourner au QG tous dans une même charrette.
Je pose mes yeux sur chacune des personnes ici presente avant de m'attarder sur le visage d'Isas. Un œil au beurre noir, et la lèvre coupée.

Moi- je me chargerai personnellement de tes soins.

Isas- non, ne vous en donnez pas...

Moi- c'est de ma faute si tu es dans cet état. C'est de ma faute si vous avez  tous été impliqués. Je me dois d'être à votre disposition.

Personne n'a décroché un mot, ils ont dû voir que j'étais très sérieuse.
Quand nous sommes arrivés au QG, j'ai emmené sans plus tarder Isas à l'infirmerie pour que l'infirmière me dise quoi faire. Je lui ai nettoyé ses plaies et mit de l'eau fraiche pour dégonfler sa plaie. Quand je suis sortie de la pièce, Hanji m'attendait.

Moi- ça faisait longtemps que tu ne m'avais pas attendu de la sorte.

Hanji- tu as remarqué ?

Moi- j'ai de même remarqué le fait que tu me colles moins.

Hanji- les expériences, les entraînements me prennent un temps considérable ! Je t'avoue que j'ai la pression.

Moi- qui es-tu ? Dis-je en plissant les yeux pour vérifier que j'avais bien affaire à elle.

Hanji- ne dis pas ça ! J'essaie d'être celle que je suis en temps normal. Livaï me fait souvent la remarque que je suis hyper excitée avec toi.

Moi- il paraît que tu l'as aussi été pour Eren quand il s'est transformé devant toi pour la première fois. Tu as un pète au casque...

Hanji- tu es au courant... Demande-t-elle en grattant sa nuque.

Moi- quoi qu'il en soit, soi authentique avec moi. Je ne veux pas que tu te brides complètement.

Elle me regarde avec des étoiles dans les yeux avant que l'on se fasse interrompre.

Livaï- je peux te parler deux secondes ? Me demande-t-il sérieusement.

Pour Ma Survie Et Celle De L'humanité (TOME 2) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant