Chapitre 49

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Moi- cette question reste pour le moment sans réponse. Je ne peux rien t'affirmer.

Elle prend le temps de réfléchir avant de me donner une réponse sérieuse.

Hanji- toi seule sait ce qui est bon de faire pour toi. Si tu décidais un jour de partir, je ne t'en voudrais pas. Seulement ce que je redoute le plus, c'est que tu disparaisses de nos vies sans nous prévenir à l'avance.

Moi- je vais prendre mon temps pour peser le pour et le contre mais après tout, je ne pense pas être prête pour quitter le bataillon d'exploration.

Hanji- eh bien voilà ! Ne t'en fais pas, tu trouveras la solution qui te conviendra. Tu n'es pas la première à qui cette situation est arrivée mais je dois dire que tu as du courage. Tu as supporter le fardeau de tes blessures depuis tant d'années, il est désormais plus que temps que tu écoutes ton corps et que tu te reposes.

Moi- je sais pertinemment que tu n'as pas tort, mais c'est difficile de l'admettre.

Hanji- tu es sur la bonne voie, tu trouveras les réponses à tes questions.

Elle arrive à me décrocher un légé sourire malgré ma tête d'enterrement.

Hanji- j'aimerais que tu puisses me promettre quelque chose. Si tu venais à vouloir disparaître de ma vie, préviens-moi avant de le faire. J'en aurais besoin.

Un sourire plus franc se dessine sur mon visage.

Moi- je t'en fais la promesse.

- j'espère que tu tiendras ta promesse. Au moins tu l'auras fait une fois dans ta vie.

Cette voix... je sais pertinemment à qui elle appartient. C'est sa réaction que je redoutais le plus même si je comprends son sentiment. Je ferme les yeux et déglutis avant de poser mes yeux sur lui.

Hanji- je vais vous laisser. Affirme-t-elle avant de partir.

Livaï- tu ne comptais pas m'en parler ?

Moi- les choses se sont passées vite, je n'avais pas envie de m'avouer que j'étais finie. J'avais l'impression que du moment que je n'en parlai pas, cette situation n'existerait pas.

Livaï- une façon de penser bien conne.

Moi- je n'ai pas envie que tu me fasses la morale, je me blâme bien assez souvent moi-même.

Livaï- alors pourquoi tu as réagi de cette manière ? On en serait pas là si tu avais décidé de m'en parler.

Moi- je viens de faire une croix sur ma raison de vivre. Qu'est-ce que tu aurais fait à ma place ?

Mes émotions se confondent. Ce que j'essayais de cacher commence à remontrer peu à peu à la surface. Je souhaitais vraiment participer à cette expédition.

Moi- peut-être que tu aurais mieux réagi, cependant moi je n'ai pas su le faire.

Livaï- je pensais que tu ne voulais plus rien me cacher, que tu voulais être transparente.

Moi- je ne te l'ai pas caché ! Je ne voulais pas t'embêter. Au début je pensais que c'était simplement passager. Je ne voulais pas davantage te créer de pression.

Livaï- ça impliquait forcément des complications, mais le fait que je l'apprenne comme ça en rajoute une couche supplémentaire. Quand je t'ai entendu déballer tout ça je t'en ai profondément voulu. La dernière fois que tu es allée voir Erwin, il m'avait parlé du fait qu'il avait l'impression que tu allais te confier sur un sujet mais que tu as préféré le silence. Il m'a questionné pour savoir si j'étais au courant de quelque chose mais je ne voyais pas de quoi il parlait. Tu allais te confier à lui mais le faire avec moi ne t'a pas une seule fois traversée l'esprit.

Moi- tu ne peux pas dire ça, je ne peux pas te laisser tenir de tels propos. Je n'ai fait que penser à toi pauvre imbécile. Je ne voulais pas t'ajouter une charge supplémentaire.

Livaï- tu m'énerves à dire ça, je t'ai pas demandé de le faire.

Moi- je fais tout ça parce que je t'aime !

Un silence s'est imposé directement après que j'ai sorti cette phrase. De mon côté, je suis au bord du sanglot.

Moi- je me suis certainement trompée, moi non plus je ne sais pas comment m'y prendre avec toi. Je ne fais pas toujours les bons choix mais je le fais avec le cœur, je te le promets.

Livaï- tu reviens toujours sur tes décisions, pourquoi je devrais faire confiance en ton jugement ?

Moi- franchement, tu me fais chier. Ce n'est pas le moment de me sortir des choses blessantes.

Je le fixe dans les yeux avant de me retourner pour partir. Je ne me mettrais pas dans de tels états s'il ne comptait pas pour moi. Je pensais qu'il l'aurait compris, lui qui sait lire en moi comme dans un livre ouvert. Il peut m'en vouloir pour le fait que je ne lui en ai pas parlé mais remettre en question mes sentiments, ça me fait profondément du mal. Quand je me suis dite cette phrase, j'ai repensé à lui. Lui qui essayait de me faire parvenir ses sentiments mais que je n'y croyais pas. Finalement, lui aussi il a vécu cette situation. Peut-être que je suis celle qui me plains le plus alors que je ne suis pas la plus à plaindre. Tout ça me déprime.

- dites-moi que tout ceci est faux.

Je me tourne furtivement avant de parler sans regarder mon interlocuteur.

Moi- je suis désolée pour notre escouade, tout est fini.

Isas- c'est impossible ! Vous pouvez toujours nous superviser.

Moi- à quoi bon le faire ? Tu as suffisamment le niveau pour me remplacer.

Isas- bien sûr que non ! Si je savais superviser comme vous le dites, Kaori ne serait pas mort.

Je ferme les yeux à l'entente de cette phrase... les choses étaient déjà compliquées pour moi. Pourquoi parler de Kaori a un moment pareil ?

Je m'effondre davantage dans ma tristesse avant qu'il continue de parler.

Pour Ma Survie Et Celle De L'humanité (TOME 2) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant