Une fois rentré à la chambre d'hôtel, je fulmine. Impossible de demeurer calme face à une telle situation. Ce n'est pas tant le fait d'avoir failli perdre Elyne qui me fait sortir de mes gonds mais bel et bien d'avoir été témoin de cette tordue. Encore une vieille vicelarde qui se croit au-dessus des lois, et si on venait à la dénoncer à la police, grâce à sa maladie neurologique, elle parviendrait à s'en tirer en se faisant hospitaliser pour quelques années. Pire, je suis certain qu'elle a déjà tout prévu pour le cas où les flics viendraient à découvrir son cadavre. Ce n'est, à mon avis pas pour rien, si elle a obligé son mari, de son vivant, à ingurgité autant d'alcool. Si je me souviens bien ce dont ma poule m'a raconté ces derniers jours, dans les confidences de feu son papi d'adoption, à un moment donné, il avait plongé dans l'alcoolisme. Ainsi, la vieille pourrait toujours dire qu'il a recommencé.
Je poursuis mes allers retour dans la pièce. On ne peut pas laisser trainer des personnes comme ma propre grand-mère ou cette pourrie, dans la nature et si la justice française n'estime pas nécessaire de créer des centres pénitenciers pour les vieux, alors moi je vais le créer.
Je sursaute presque, quand Thiefen rentre dans la pièce avec des victuailles.
- Bon, ce n'est pas trop mon truc, mais là, il faut que je te remercie. Je dois bien reconnaître que même si j'ai senti le danger et tout fait pour l'éviter, sans toi, je ne m'en serais pas sorti.
- Mais si voyons, tu étais parvenu à entrouvrir la porte et tu avais donc de l'air pour respirer.
- Pas suffisamment et tu le sais très bien, donc merci à toi de sauver ma fierté.
Tandis qu'il me tend à manger à 5 heures du matin, je me demande bien où est-ce qu'il est allé dégoter ça. Et comme s'il lisait dans mon cerveau, il me répond du tac au tac.
- Il y a une station essence pas très loin de l'hôtel qui demeure ouverte toute la nuit et vend des sandwichs et autres à tous les voyageurs et routiers qui passent à cette heure.
- Bonne initiative.
- De rien. J'ai essayé de joindre l'hôpital mais ils n'ont pas su me dire grand-chose pour le moment. Je sais juste qu'ils l'ont changé de service et qu'elle est désormais en réanimation. Elle est normalement sortie d'affaire, mais elle a vomi et je crois que c'est ça le plus grave.
- ok. Une fois mangé, je suggère que l'on se couche un peu et que l'on dorme quelques heures car dès qu'on pourra, il nous faudra repartir.
- Oui, bien sûr.
Puis alors qu'il fait un tour rapide de la pièce, il m'interroge.
- Euh... comment fait-on ? On prend le lit deux heures chacun, à tour de rôle ?
Tiens, tiens, après avoir fait preuve d'un grand courage contrairement à ce qu'au départ, j'aurais pu l'imaginer capable, le voilà qui est à nouveau tout penaud. On dirait qu'il a peur de partager le lit avec moi.... Et moi, tout ça m'excite énormément. Je sens que l'on va passer un bon moment ensemble.
- Mais non, voyons, le lit est grand, c'est probablement un 160 ! On va se coucher tous les deux en même temps et chacun sur une partie du lit.
Il est trop mignon lorsqu'il rougit de la sorte. Je ne sais pas s'il n'assume pas son homosexualité ou s'il ne le sait pas encore, mais mon mignon, tu vas voir qu'avec moi, tu n'as rien à craindre. Je vais te faire découvrir des plaisirs que j'estime non interdits !
Je profite de la salle de bain pour prendre une bonne douche et ainsi me débarrasser de cette odeur de mort qui semble me hanter depuis que j'ai quitté le manoir de l'enfer. Le temps de me sentir plus propre et d'être parvenu à presque oublier ce que j'ai vu aujourd'hui qui me hante et je sors enfin de la pièce. Je suis en tenue d'Adam et ça se comprend aisément puisque normalement je partage ma chambre avec ma chérie. Donc, entre nous, pas de tissus pour partager cette couche.
Un coup d'œil rapide m'apprend que le pauvre agneau s'est endormi, en mon absence et dort en chien de fusil. Il est trop mignon ainsi. Heureusement qu'il ne me voit pas car avec la trique qu'il m'inspire, pas de doute que je lui aurais fait peur. Dors, mon doux ami, tu as raison, l'heure est au repos bien mérité. Nous verrons un peu plus tard.
Je m'allonge donc tout contre lui et tente de trouver le sommeil. Mais mon esprit vagabonde entre mon irrésistible besoin de vengeance et mon désir sexuel inassouvi. Je finis quand même par m'assoupir un moment. C'est en sentant remuer à côté de moi que je me réveille. Un rapide coup d'œil à ma montre m'indique qu'il ne s'est écoulé que deux heures.
Mon agneau se trouve désormais assis sur le lit et ne peut s'empêcher d'observer ma silhouette. Il n'a pas encore compris que le loup va s'occuper de lui et le manger tout cru. Lorsqu'il se lève enfin et va prendre une douche, c'est presque moi qui suis déçu. Mais bientôt mon instinct de félin reprend le dessus. J'attends encore un instant puis je pénètre à mon tour dans la salle de bain. Avec le bruit de l'eau qui coule, il ne m'a pas entendu. J'ouvre alors le rideau de sa douche, le faisant sursauter. Mais aussitôt, sans lui laisser le temps de réfléchir à ce qui se passe, je me mets à lui caresser le dos, les fesses. Il frémit mais ne se retourne pas comme gêné. J'augmente la pression et le caresse avec passion, commençant par son dos et me dirigeant peu à peu vers ses fesses musclées, mais avec de la retenue dans le mouvement. Je savoure ce moment autant que lui si j'en crois le petit halètement de plaisir que j'entends. Il a désormais arrêté l'eau de couler. Je voulais savourer cet instant mais le loup des bois se veut sensuel tandis que son odeur m'enivre. Mon sexe ne cesse de durcir et se trouve désormais contre sa cuisse. Il ne parvient plus à réfléchir et j'en profite. Je guide ses mouvements en me délectant du goût de son corps, tandis que je l'embrasse à pleine bouche.
Puis, dans un doux silence, je m'empare d'une serviette et l'essuie progressivement faisant de ce geste une avalanche de caresses. Sa propre érection me confirme qu'il éprouve le même désir que moi. Je comprends qu'il n'est pas prêt à entendre le moindre mot qui pourrait le tirer de la torpeur dans laquelle je suis en train de le faire glisser. Je lui prends alors la main et l'entraine à nouveau jusqu'au lit où je l'allonge délicatement comme une plume sur un lit de feuille. Je vais l'effleurer tout doucement jusqu'à ce qu'il me supplie de le prendre, comme sa chose et pour cela, je suis très fort.
Jusqu'à présent aucun homme ou femme n'ont trouvé à s'en plaindre...
VOUS LISEZ
La musique maléfique...
Misterio / SuspensoBellatrix est une brillante étudiante qui a toujours baigné dans le monde des livres. Pour parvenir à ses objectifs professionnels, elle surenchérit encore et toujours. Une vie sentimentale ? Aucune ! Une vie de famille épanouie ? Que nenni ! Des lo...