- Juillet 1996

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Les jours passèrent mais le soleil ne semblait toujours pas décidé à pointer son museau pour passer outre les épais nuages gris agrippés au ciel telle une toile d'araignée collée aux moustaches de Mimine. J'ignorais bien dans quel coin incongru elle allait se réfugier pour dormir mais je ne la voyais que pour manger et lui remplir sa gamelle. Elle aussi redoutait le froid de l'été...

- Marguerite, il y a un homme pour toi, annonça ma mère un beau matin après avoir ouvert la porte d'entrée.

- Un homme ? répétais-je avec ahurissement.

« Par pitié, faites qu'il ne m'est pas retrouvée et qu'il ne soit pas venu me chercher jusque chez moi ! » pensais-je en descendant les escaliers. Un pantalon et un veston en tweed, avec une barbe et une moustache mal rasées de plusieurs jours, un homme au visage bien fatigué, les yeux gris bleus d'un air triste, se tenait dehors devant la porte d'entrée.

- Remus Lupin ? m'effarai-je avec curiosité. Qu'est-ce que vous...

- Marguerite Duchamp, bonjour, dit-il en s'efforçant de sourire malgré sa nervosité. Je suis ravi de voir que vous allez bien. Est-ce que... je peux vous parler en privé ? fit-il peu assuré.

Il m'adressa un large sourire. Il allait faire un pas pour entrer mais je le retins en fermant légèrement la porte. C'était une sensation assez curieuse que de se retrouver soudainement à des millions de kilomètres de Poudlard face à un homme qui y avait travailler, comme si soudain, la frontière travail maison avait été dépassé.

- Attendez, qu'est-ce qui me prouve que vous êtes bien Remus Lupin ?

Je contemplais un instant la moitié de son visage égratigné caché derrière la porte en me demandant si c'était bien lui. Les traits de son visage étaient très fatigués. L'homme qui se prenait pour lui plissa des yeux et afficha un air songeur. Il se frotta sa barbiche puis passa une main dans sa poche.

- Oh euh... Regardez. Ma baguette magique. Cyprès et crin de licorne. Comme la vôtre. Enfin pour le crin, sourit-il. Je me suis fait mordre par un loup-garou à l'âge de cinq ans et vous m'aviez suivi sous le saule cogneur de Poudlard où je m'étais réfugié quand je suis venu enseigner, poursuivit-il tandis que je demeurais perplexe. Vous vous rappelez ?

J'entre-ouvris un peu plus la porte.

- J'ignorais que votre baguette était en cyprès, répondis-je. Et comment savez-vous que ma baguette contient un crin de licorne ? Je croyais qu'il n'y avait que... Enfin personne ne devait le savoir !

- Ne parlez pas si fort... Quelqu'un pourrait nous entendre, souffla-t-il en se penchant vers moi.

Je regardais rapidement derrière son épaule, mais à part des champs et de la verdure à perte de vue, je ne voyais personne, pas l'ombre d'un chat.

- C'est justement pour cela que je viens vous voir, Marguerite. Avez-vous reçu une lettre de Dumbledore ?

Je n'avais rien reçu ! Dumbledore m'aurait envoyée un hibou qui aurait été traqué jusqu'à la mort ? D'autre personne aurait donc été au courant pour ma baguette ?! Alarmée, mon cœur allait battre à l'explosion quand Remus Lupin rangea sa baguette magique dans sa poche. Un bruit de déchirure troua le silence. Sous mes yeux, la pointe de sa baguette magique sortait droitement hors d'un trou de son pantalon jusqu'à me toucher la cuisse. Le trou était si grand que je pouvais voir une partie de son caleçon blanc.

 Le trou était si grand que je pouvais voir une partie de son caleçon blanc

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Celui dont on doit prononcer le nom : Severus Rogue, notre nouvelle célébritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant