- Septembre 1992

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L'année scolaire commença ensuite rapidement. Le professeur Lockhart ne manqua pas de s'attirer l'attention de toute l'école sur lui lors du festin de rentrée, ce qui n'était pas sans faire sourire Dumbledore. Un sentiment de houle monta aux tables des élèves et une bonne partie semblait fondre sous l'extasie.

- Je vous suggère d'attendre la fin de la soirée, ou mieux encore, d'avoir cours avec moi pour faire dédicacer vos manuels scolaires, lança Lockhart à toute la salle. Et ce, dans le calme le plus propice à l'échange, merci, ajouta-t-il en souriant.

Il y avait déjà foule à la table des professeurs où les élèves se bousculaient pour avoir une place. A tel point que l'on ne pouvait plus prendre les marches d'escalier nous autres les professeurs pour quitter la salle.

- La prochaine fois, écrivez sur la politique ou la philosophie, vous vous attireriez moins de groupie, s'agaça le professeur Rogue en essayant de rentrer son ventre et se tordant sur le côté pour pouvoir se frayer un chemin parmi les élèves.

- En voilà une idée ! s'exclama le professeur Lockhart. Cela me permettra d'agrandir mon public. Est-ce donc un sujet qui vous intéresserait professeur ?

Le professeur Rogue avait déjà tourné le dos et sa silhouette disparut un peu plus loin. Vu la foule de monde, je pensai à ce que Lockhart en aurait pour toute la soirée, voire la nuit entière à dédicacer tout le monde.

Depuis l'arrivée du professeur Lockhart, j'avais la drôle de sensation que mes collègues féminines me taquinaient avec l'attrait que semblait manifester cet homme à mon égard. Déjà qu'il les faisait toutes tombées à ses pieds, c'était un comble que de réaliser qu'il semblait n'avoir d'yeux que pour moi, moi qui ne montrais pas plus touchée que ça par ses témoignages affectifs... Peut-être était-ce dû au fait que je n'avais pas lu ses livres ?

- On dirait bien que vous avez une touche avec le fameux Gilderoy Lockhart ! me fit un jour remarquer une de mes collègues.

- Vous plaisantez, j'espère ! rétorquais-je aussitôt.

- Mais pas du tout ! Allons, regardez-vous : vous êtes jeune, belle et... célibataire !

- Vous devriez foncer sans vous posez de question ! ajouta une autre. C'est un homme de confiance. Après tout, à un ou deux ans près, il doit être de votre âge. Sans oublier qu'il est beau, intelligent, célèbre, riche, et... sans doute aussi célibataire.

- N'importe quoi ! D'abord, je le connais à peine, et puis...

- Oh, qu'est-ce que je ne ferais pas pour être à votre place, mademoiselle Duchamp ! Deux petits blondinets, quel merveilleux couple vous formeriez ! Invitez-le donc à boire un verre dans un bar tranquille à Pré-au-lard !

- Ça ne va pas la tête ! lançais-je agacée en les fuyant, ce qui clôtura instantanément le débat.

Je détestais leur façon de faire qu'elles avaient à m'imposer leur vision sur ma propre vie. Quant au professeur Lockhart, que pouvaient-elles bien lui trouver ? Certes ce que je n'osais pas forcément avouer, c'était que ses yeux bleu lumineux et son humour ne m'avaient pas totalement laissée indifférente, mais je n'étais pas du genre à m'aventurer sur un semblant de coup de foudre. Je devrais peut-être sérieusement me pencher sur sa bibliographie afin de savoir qui était réellement ce personnage intriguant...

Ce qui m'agaçait aussi, c'était qu'à chaque fois que le professeur Lockhart me croisait dans un couloir, il trouvait quelque chose pour me faire un compliment.

- Oh merci, mademoiselle Duchamp ! Merci infiniment !

- Merci pour quoi ?

- Pour votre présence !

Celui dont on doit prononcer le nom : Severus Rogue, notre nouvelle célébritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant