- Juin 1994

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Aujourd'hui commençaient la semaine des ASPIC et des BUSE. Durant de longues journées les élèves de cinquième et septième année auraient le nez collé à leur feuille pour se donner à fond pour réussir au mieux leurs examens de fin d'année. J'étais de surveillance certain jour, et d'autre où j'étais de correction. De longues heures intensives corrections et de corrections s'empilaient sur mon bureau... Une véritable partie de plaisir. Mais ça faisait partie du travail. C'était le dernier effort à fournir avant les vacances d'été bien méritées.

Comme il faisait beau et chaud maintenant le soir, je prenais un peu de temps pour moi après le diner, le temps d'une pause pour m'aérer l'esprit près du lac, non loin du saule cogneur. La cour était toujours vide à cette heure-ci et ça me faisait du bien de me retrouver seule loin du brouhaha des élèves pour faire passer mon mal de crâne. Peut-être était-ce dû aux longues de travail ou le fait d'avoir ces détraqueurs sur le dos depuis une année entière qui me donnait cet effet-là ? Mais même quelques élèves s'en plaignaient. J'espérais vraiment que ce criminel serait arrêté d'ici la rentrée prochaine. Je ne me voyais pas entamer une seconde année scolaire entourée de détraqueurs... En tout cas il faisait beau et ça sentait bon les fleurs...

Un soir, je fus surprise de voir le professeur Lupin s'approcher du dangereux saule cogneur. Il s'y arrêta un instant, le contempla, fit deux trois gestes imperceptibles de mon point de vue éloigné, puis disparut derrière le tronc. L'arbre n'avait pas bougé d'une feuille. Intriguée, je me levai après une hésitation. Je trouvais suspect le comportement du professeur Lupin depuis quelque temps et je le soupçonnais de cacher quelque chose. J'avais les yeux bien ouverts, je voulais en avoir le cœur net... Je m'étais donc approchée de l'arbre, à une distance raisonnable pour ne pas me prendre ses branches en forme d'énorme poing en pleine tête.

Plus je m'approchais du tronc, plus un frisson glacial me transperçait le corps. Je fis rapidement le tour, mais pas la moindre trace du professeur Lupin. C'était très bizarre. Il n'avait pas pu se volatiliser, je l'aurais vu s'il avait transplanné, même de loin ! Vraiment bizarre...

J'allais revenir sur mes pas mais je m'étais retrouvée comme encerclée par une brochette de détraqueurs dont la cape lévitait derrière eux en une barrière de nuages noirs. Je n'avais plus de choix : soit c'était soit le saule, soit un détraqueur qui aurait ma peau. Coincée entre eux, je n'osais à peine faire un geste. L'arbre ne bougeait toujours pas. Je mis le pied légèrement en avant mais les détraqueurs se penchèrent davantage sur moi. Bientôt j'aurai le dos plaqué contre le tronc du saule cogneur... La pression montait en moi. Je glissai doucement une main à la poche et brandis ma baguette magique d'un geste lent.

- Expecto patro... AAAAH !

Un croche-patte d'une racine et je chutai parterre. Je tombai dans une sorte de cavité rocheuse boisée de racines dont ma voix résonna dans un écho. Je me relevai douloureusement puis époussetai ma robe poussiéreuse. J'avais laissé tomber ma baguette quelque part, mais introuvable.

- Accio !

Je restais un instant à l'entrée en me demandant si je devais prendre le risque de ressortir et d'affronter tous ses détraqueurs avec l'espoir que ma baguette était peut-être restée dehors. Ma tête me faisait horriblement mal. Je n'arrivais plus à réfléchir clairement. Le soleil brillait encore et je voyais les détraqueurs qui semblaient vouloir entrer dans ce terrier mais ils n'y arrivaient pas, comme s'ils étaient bloqués... par un sort ! Dumbledore avait protégé l'école de manière à ce qu'ils n'entrent pas au château ! Peut-être que si je continuais plus bas sur le chemin, je rejoindrais surement une salle de classe ou bien un couloir de l'école. Il ne me resterait ensuite plus qu'à remonter pour regagner mes appartements. C'était de toute façon ma seule et unique solution... Je m'armai du reste de courage qu'il me restait et descendis le long de ce long tunnel terreux et ténébreux. Je regrettais tellement de ne pas avoir ma baguette pour m'éclairer. Mes yeux s'étaient habitués à l'obscurité mais je ne voyais pas vraiment où je mettais les pieds. Il y avait un petit faisceau lumineux au loin qui me servait de repère et que je suivais. J'étais maintenant montée sur des escaliers de bois grinçant d'où le faisceau semblai provenir. Soudain, j'entendis des voix... qui résonnait au loin. Ça avait l'air d'être des hommes qui discutaient. Une des voix me semblait familière.

Celui dont on doit prononcer le nom : Severus Rogue, notre nouvelle célébritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant