➖✨Chapitre 3 : "Prisonnier des Sentiments" : Septembre 1993

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Une nouvelle année scolaire débuta et un nouveau professeur de défense contre les Forces du Mal avait été embauché : monsieur Remus Lupin. Il avait été présenté à l'ensemble de l'équipe pédagogique et aux élèves lors de la soirée de la rentrée juste après la cérémonie de Répartition. Par son physique simple et modeste, loin de faire preuve de prétention, il me paraissait correcte lorsque l'on a connu les étranges professeurs qui l'avaient précédé jusqu'alors à son poste.

Je ne fus pas surprise de voir la méprise avec laquelle le professeur Rogue le considérait déjà. Il trouvait toujours matière à redire et à critiquer. Ça en était comme devenu une habitude chez lui de juger les nouveaux enseignants de la sorte, en plus de toujours autant convoiter ce poste vainement et inutilement. Simplement sa façon méprisante de dénigrer tout le monde rien que par son regard noir finit par m'ennuyer jusqu'à l'agacement. On aurait dit qu'il semblait éprouver un malsain plaisir de critiquer tout le monde, élèves ou professeurs, et que plus on paraissait désabusé voir blessé, plus il semblait ravi. Et c'était quelque chose que je détestais et qui m'était insupportable. Il n'y avait visiblement que ses intérêt qui comptaient à ses yeux. Et il me semblait clair que si je n'avais pas favorisé les Serpentard, le professeur Rogue m'aurait même pas considérée en fin d'année dernière. Il avait déjà oublié mon existence.

Ceci dit, cela m'étonnait que Dumbledore ne le lui avait toujours pas cédé la place qu'il cherchait tant à obtenir. Je me laissais à croire qu'il aurait pu être un bon maître dans cette matière, il avait su gérer les clubs de duels après tout. Certaines rumeurs de foule courraient encore pour dire qu'il était bien trop familier avec la Magie Noire pour être digne d'être professeur en défense contre les Forces du Mal. Et que ce serait justement pour cette raison que Dumbledore ne le lui avait pas accordé, de peur qu'il puisse initier des élèves aux forces obscures au lieu de les en protéger... Cela paraissait si simple de se livrer à une telle raison car toujours était-il qu'il avait réellement usé de la Magie Noire pour nous délivrer... Pour me délivrer. Ses intentions restaient assez indéchiffrables.

Un petit matin, après m'être réveillée, nourris Mimine, enfilé mon habituelle robe trompette en velours pourpre puis avoir démêlé ma chevelure dorée, je descendis prendre mon petit déjeuner avec les autres professeurs dans la Grande Salle juste avant de débuter ma journée de cours.

Il y avait Dumbledore, assiégé à côté du professeur McGonagall avec qui il discutait, le professeur Flitwick à côté, et le professeur Rogue qui buvait sa tasse non loin, le nez silencieusement collé à la Gazette du jour. Ils avaient tous une tête d'enterrement. C'était peu enthousiaste pour un début d'année scolaire. Sans un mot, je préparai mon thé et m'installai à côté d'eux.

- Je ne vois qu'une seule solution, je vais devoir fermer les portes du château. Le Ministère de la Magie nous a déjà envoyé les gardiens d'Azkaban pour veiller sur l'école. Il n'y a que les détraqueurs qui peuvent l'attraper.

La voix de Dumbledore résonnait sinistrement jusqu'à mes oreilles. Des détraqueurs à Poudlard ?! Quelle genre de situation pouvait mettre l'école en danger au point de confier sa sécurité à des gardiens de prison ? Dumbledore en semblait peu ravi. Je pris un journal qui trainait sur la table et commençai à le feuilleter. Je tombai sur la photo d'un homme au visage peu avenant couvert d'une sale tignasse dont la légende suffit à m'expliquer la situation :

« Sirius Black, un criminel extrêmement dangereux, s'est évadé d'Azkaban et est actuellement en cavale à travers le pays. Grand partisan de Vous-savez-qui, il est connu pour être l'auteur du massacre d'il y a 12 ans dont le double-meurtre d'un jeune couple dans leur maison. Il est prêt à tout et n'importe quoi pour ressusciter et servir son maitre, Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. »

Celui dont on doit prononcer le nom : Severus Rogue, notre nouvelle célébritéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant