Celui dont on doit prononcer le nom : Severus Rogue, notre nouvelle célébrité

- Avril 1995

Je demeurais affectée un bout de temps à l'égard de Severus si bien qu'il n'osait plus s'approcher de moi face au regard blâmé que je lui infligeais. Il semblait ne pas être sûr de savoir quoi faire ou dire pour se faire pardonner. Je ne désirais toujours pas l'entendre s'excuser, et refusais catégoriquement de lui adresser la parole. Je lui en voulais d'avoir douté de moi, d'être entré dans mon esprit contre mon gré, mais je lui en voulais par-dessus tout de me mentir et de me tromper. C'était donc avec elle qu'il s'entrainait à embrasser dans mon dos ?! C'était quelque chose que je n'acceptais pas, que je ne tolérais pas.

Au début il était devenu pot-de-colle avec moi puis il avait finalement pris ses distances, tout en gardant un œil sur moi, l'autre sur Karkaroff. Je ne faisais confiance ni en Karkaroff, ni en Maugrey, ni en personne d'autre. Et puis de toute façon, il en valait mieux ainsi, il y avait toujours cette lourde rumeur qui courrait à notre propos que je voulais éteindre.

Un jour, une photo de Dumbledore animée attira mon attention dans la Gazette du Sorcier, mais il n'était pas signé Rita Skeeter.

Poudlard : Le directeur rassure les parents d'élèves sur ses enseignants.

« Il y a récemment eu une atteinte à la vie privée de mes collaborateurs qui n'a pas lieu d'être.[...] Poudlard est un lieu de travail qui demande des efforts considérables de chacun, élèves ou professeurs, et nécessite certains sacrifices personnels. Et il est impensable voire intolérable que ce genre de situation se produise.

Je ne doute évidemment pas de la qualité du travail et du sérieux de mes collaborateurs qui sont tenus par des règles de bonnes conduites telles le stipule le règlement de l'école. Ils ont tous été choisi et sélectionné pour leurs savoirs et leur connaissances ancestrales sans faille. Chacun de mes professeurs sont donc prédisposés à assurer le bienêtre des élèves et à leur bon encadrement.

Cet acte de diffamation constitue une atteinte et a un réel impact sur la psychologie et au bon déroulement de l'activité de l'école. Les élèves ont besoin d'être rassurés. J'attends donc que chacun veille à ne pas perturber le Tournoi des Trois Sorciers qui est un grand événement important. J'appelle donc à votre sagesse pour concentrer toute notre énergie à encourager nos élèves pour leur réussite future.

Je vous prierai donc de ne pas remettre en doute, ni en question, le sérieux et le professionnalisme à toute épreuve de l'ensemble de mes collaborateurs. »

Voilà un article qui me fit sourire intérieurement. J'avais espoir que les choses s'arrangeraient quand tout le monde se serait fait à cette idée. Des gens s'étaient en effet calmés depuis la publication de l'article et je me sentais moins au centre des débats. Jusqu'au jour où...

- Regardez-moi ça, elle est amoureuse de Rogue ! Répugnant. Dumbledore est obligé de masquer leur relation...

- Euh mais non je...

- Vraiment, je ne comprends pas ce que vous lui trouver. Sérieusement, c'est déprimant. Comment peut-on ressentir de l'amour pour un homme aussi rancunier et austère que lui ? Vraiment je me le demande. Sans parler de sa beauté qui laisse à désirer... Vraiment comment avez-vous fait ? Vous l'avez ensorcelé ? Ou alors c'est lui qui vous a envoutée avec ses potions ?

- Absolument pas ! Je le déteste, il a un sale caractère ! m'irritais-je à bout de force. Je le supporte assez comme ça durant mes heures de travail...

- On aimerait vraiment vous croire...

- Et bien voilà, vous voulez que je vous dise ? Je suis... déjà fiancée à quelqu'un d'autre ! Voilà, fin de l'histoire !

A partir de ce jour, je m'attirais beaucoup de moins de réflexions lorsque je me déplaçais à présent dans les couloirs de l'école. Tout ce que pourront dire maintenant les gens ne m'atteindrait même plus. Je restais indifférente à leurs moqueries. Un petit groupe d'élèves s'étaient même uni pour enfin croire que rien ne s'est passé entre le professeur Rogue et moi en le dénigrant délibérément sur son physique repoussant et répugnant, en se demandant qui pourrait bien vouloir d'un pauvre type comme lui.