- La meilleure des vengeances c'est la réussite.
- Jamais vous ne me comprendrez. Jamais.
Poudlard est grand, très grand. Et les professeurs sont nombreux. Mais les connaissons-nous tous ?
Un petit coup de Retourneur de Temps, et nous voilà sept a...
Je n'avais aucune hâte de rentrer à Poudlard rien qu'à l'idée de penser à ce qui m'attendait, entre Maya Roux et Dolorès Ombrage... Lorsque je suis arrivée dans la cour du château le dimanche après-midi, les arbres qui étaient rouges avant mon départ avaient perdu toutes leurs feuilles et ne laissaient à présent apparaitre que leurs branches nues. Je venais de descendre de la calèche et j'avais du mal à y retirer ma valise quand j'entendis des gros boums, tels de pas lourds s'approcher de moi. Ma valise était étrangement plus lourde au retour qu'à mon départ.
- Attendez miss Duchamp, je vais vous aider.
Je me retournais et découvris avec surprise que c'était Hagrid qui se pencha vers moi. De son énorme main il tira ma valise avec facilité hors de la calèche. De l'autre il portait un énorme sac noir, surement en peau de dragon. Je me demandais ce qu'il pouvait contenir d'aussi gros. On aurait dit le père Noël avec sa hôte un peu en avance.
- Merci Hagrid ! m'exclamais-je avec joie en prenant ma valise en main. Oh Hagrid... votre visage ! Que vous est-il arrivé ?! m'écriais-je d'un air terrorisé.
Il faisait un peu gris et sombre mais suffisamment clair pour voir que son visage était recouvert de plaies, dont un œil que je croyais qu'il était éborgné.
- Trois fois rien, ne vous en faites pas, répondit-il d'une petite voix. Comment allez-vous, vous ?
- Je vais bien merci, dis-je en saisissant la caisse de transport de Mimine.
La calèche disparut derrière nous. Hagrid et moi prenions ensuite la direction du château. Il boitait et je culpabilisais maintenant qu'il ait procuré un effort pour soulever ma lourde valise.
- Tout de même... Je suis sûre que si vous alliez voir Sev... enfin le professeur Rogue ou madame Pomfresh, je suis certaine que l'un d'eux pourrait vous soigner.
- Moi, vous savez, les plantes magiques, ça n'a jamais été mon truc. Je dois avoir de la viande de dragon qui ferait bien l'affaire. Alors, vous êtes partie dans quel coin de France ? Plutôt au nord ou plutôt au sud ? me questionna-t-il soudain.
- Euh... Pardon ? Comment savez-vous que j'étais en France ?
- Rogue a dit que... Enfin Dumbledore voulait savoir...
Pourquoi est-ce que Dumbledore voudrait savoir cela ? Hagrid me scruta d'un air étonnamment gêné.
- Enfin peu importe... reprit-il en regardant devant lui pour fuir mon regard interloqué. J'ai suivi votre calèche depuis la frontière française. Avec Olympe on a fait un grand tour en contournant les grandes villes françaises par les montagnes...
Il se mit à me parler longuement de ses merveilleuses vacances avec madame Maxime. Son récit continua même jusque dans les couloirs du château. Il ne me laissa pas en placer une, pas même pour le prévenir de l'existence d'Ombrage. Il disait avoir parcouru la France à pas de géant, en contournant les grandes villes comme Paris, Dijon, Lyon, Avignon et Marseille par les montagnes pour éviter de se faire repérer par les moldus, sans évoquer comment il s'était blessé.
J'admirai tout de même leur relation. Celle que j'entretenais avec Severus leur ressemblait étroitement car on avait commencé à se fréquenter à la même période et on avait aussi connu des hauts et des bas. Je me demandais tout de même comment Hagrid avait pu voir Severus et Dumbledore pendant les vacances alors que Severus n'était pas au château.
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