Juin - 11.

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NDA : Bonjour !

Oui, je suis encore vivant. Je sais, ça fait plus d'un mois que vous attendez ce chapitre, j'en suis franchement désolé. J'ai eu une légère panne d'inspiration pour cette histoire et ce chapitre a été un peu difficile à écrire. Parallèlement, j'ai eu une vague d'inspiration pour d'autres projets, donc j'ai un peu sauté sur l'occasion.

On approche doucement de la fin de l'histoire. Plus que quelques chapitres... Dans une petite poignée de jours, ça fera trois ans que je bosse sur cette histoire. Trois ans que l'histoire de Victor et Yann me suit partout, que j'y pense jour et nuit. Trois ans que je prends un grand plaisir à rédiger leur amour. 

Trois ans que vous êtes là pour me soutenir (un peu moins, puisque ça fait 2 ans et demi qu'elle est sur Wattpad, cette histoire).

Alors, avant de commencer ce chapitre, je voulais juste vous dire : merci. Merci du fond du coeur d'être toujours là pour me soutenir. Merci infiniment.

Je vous aime.

Bon, j'arrête de vous importuner avec mon sentimentalisme et vous laisse avec mes loulous.

Bonne lecture ! <3

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La lumière mordorée qui trônait au-dessus des oiseaux déclinait déjà depuis un moment, plongeant la pièce dans une douce atmosphère crépusculaire. Le ciel s'était paré de son plus beau manteau zinzolin et les nuages prenaient la teinte des cerises mûres qui pendaient aux arbres lorsque venait l'été. Victor plissa les yeux quand un rayon aveuglant passa à travers la fenêtre.

Il s'arrêta, une main en l'air, penchée vers son clavier. Depuis la fin de l'après-midi, il s'était installé devant son ordinateur pour écrire. Il avait tenté, écrit trois phrases, réfléchi, effacé ses quelques lignes, retapé une dizaine d'autres et avait fini par lire d'autres histoires, lassé. Un sentiment étrange traînait à ses pieds depuis le début de la journée. Incapable de le nommer, il avait tenté de le retranscrire par écrit.

Seule une bouillie infâme d'encre lui répondait, marasme imperméable dans lequel ne sortaient quelques incompréhensibles fragments.

Un soupir désabusé franchit ses lèvres tandis qu'il se balançait sur son fauteuil. Au dixième mouvement, il eut l'impression de faire ça depuis des heures. En lecture comme en écriture, sa concentration n'était plus qu'une lueur de chandelle vacillante. L'excitation qu'exultait la perspective de travailler sur un projet qui lui plaisait avait laissé place à une hâte qui le troublait.

Au début, il mit son manque de productivité à son inexpérience. Il n'écrivait pas depuis longtemps ; à peine une année. Il avait bien couché quelques vers sur le papier, il avait bien eu quelques plaisirs à côtoyer des âmes pour qui l'écriture représentait une vraie passion. Mais il ne sentait pas la poésie l'habiter tant qu'il se trouvait seul.

Puis un doute, perfide, bourdonna dans ses oreilles. Il s'insérait, insidieux, dans tout son corps. Sans pouvoir lui donner un nom, Victor sentait que son origine était trouble et malgré tout ancrée en lui. Impossible de s'en défaire. Les chaînes qui l'entravaient étaient bien trop solides. Invisibles et incassables. Peu importait la façon dont il se débattait, rien ne les brisait.

Et si cette incapacité à écrire venait d'autre chose ?

Malgré ses efforts, il ne parvenait à se concentrer. Ses pensées avaient des allures de marécage boueux dans lequel il s'enfonçait, pas après pas. Un soupir franchit ses lèvres. Dans l'espoir de se changer les idées, il se leva et commença à faire les cent pas dans sa chambre. Comme un lion en cage. Comme un fantôme errant. Ses pieds martelaient le sol.

Lie tes raturesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant