Chapitre 37

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*Point de vue Caitlyn*

Je suis un peu choquée, je dois bien l'avouer. Comment a-t-il su qu'il s'agissait de Kayn ? J'essaie de ne rien laisser paraître, mais il m'a pris au dépourvue, je n'arrive même plus à rester calme.

- Ouais, mais...
- « Quel fils de pute ! » Me coupe-t-il soudainement. « Et sinon tu comptes lui dire merde un jour ? » Reprend ce dernier visiblement énervé. « C'est bien de déserter ou de supprimer tes profils comme si ça allait résoudre ton putain de problème. » J'essaie alors de prendre la parole, mais il continue de plus belle : « Ce n'est pas comme si tu ne savais pas ouvrir ta gueule alors putain porte tes couilles ! »

Je ravale nerveusement ma salive en essayant de garder une respiration régulière. Je suis à deux doigts de lui hurler dessus, je n'accepte pas qu'il me parle ainsi.

- Tu te prends pour qui toi sérieusement ? Fis-je en coupant la vidéo pour revenir en appel simple. Tu n'as rien à me dire, je sais gérer mes problèmes toute seule ! Ma voix commence à trembler d'énervement. Non mais j'hallucine !
- « Ahaha...» Il ricane comme s'il essayait de contenir sa colère puis il commence à hurler : « TU SAIS GÉRER TES PROBLÈMES SEULE ? CETTE BONNE BLAGUE ! J'te signale que tu ne sais rien foutre de tes dix doigts Reksai, t'as toujours eu quelqu'un derrière ton cul. »
- Je...
- « Ta gueule, je n'ai pas fini de parler. » Me coupe-t-il une nouvelle fois. « Ne dis pas que tu t'en sors toute seule, tu n'as jamais été seule jusqu'à maintenant. » Il étouffe un ricanement moqueur puis continue : « j'ai hâte de voir comment tu vas te démerder désormais. »

Mon sang bouillonne et mes mains tremblent d'énervement. Dans un geste démesuré, je projette avec rage mon téléphone sur le mur en face de mon lit. J'entends très clairement le bruit de mon portable qui s'écrase, je sais avec certitude qu'il ne fonctionnera plus après ça.

Je ne prends même pas la peine de vérifier si mon appareil est cassé ou non, je me contente de rester dans mon lit. J'ai une haine intérieure si pesante, je dois extérioriser tout ce que je ressens sinon je vais péter un câble.

J'enfonce mon visage dans mon oreiller pour hurler de toutes mes forces. Mon hurlement se termine en sanglots que je n'arrive pas à contrôler.

Je me pose tant de questions. Pourquoi a-t-il fallu qu'il s'emporte de cette façon ? Lui qui montait dans mon estime, ce soir, il vient de redescendre si rapidement.

Je me lève en essuyant les quelques larmes qui continuent de perler sur les joues. Je ramasse mon téléphone et comme je m'y attendais, il est complètement explosé. J'essaie de le rallumer, mais rien n'y fait, il est broyé.

Je retourne m'allonger avec beaucoup de remords pour le geste que j'ai eu. Même si Bakugo m'a énervée, je n'aurais pas dû réagir de cette façon.

Je finis par m'endormir quelques heures après m'être plus ou moins calmée, mais je ne cesse de me retourner et de me réveiller tellement, je me sens tendue. Un vrai cauchemar, les heures ne passent pas !

Dès que le soleil se lève, je saute enfin du lit pour aller prendre ma douche. Je suis épuisée, je n'ai quasiment pas dormi et pourtant, je ne laisse rien paraître. J'essaie d'être la plus énergique possible pour ne pas attirer l'attention de mes parents.

Il est déjà huit heures, mon père est parti travailler tandis que ma mère est restée à la maison. Elle n'a pas l'air dans son assiette, elle doit couvrir quelque chose.

Elle est allongée sur le canapé avec un plaid. Il ne fait pourtant pas froid ici, bien au contraire.

- Le médecin va venir ? Fis-je en retirant la serviette de mes cheveux mouillés.
- Oui, il passe ce matin ma chérie.
- D'accord, tant mieux.

Jeux Dangereux  TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant