Jeux Dangereux TERMINÉE

Chapitre 67

*Point de vue Bakugo*

Hier, elle s'est tirée comme une voleuse, aujourd'hui elle m'ignore toute la journée et ce soir elle vient me voir ? Putain, mais qu'est-ce qui cloche chez cette meuf ?!

- Ouais. Dis-je dans un soupir las. Entre.

Elle obéit, un fin sourire égaye son visage. Elle ferme la porte et s'avance pour se poster devant moi. Je plonge mon regard dans le sien, mais ne dis rien, j'attends simplement qu'elle daigne prendre la parole. Je n'attends pas longtemps puisqu'elle dit d'une voix autoritaire :

- Je suis venue mettre les choses au clair.

Je fronce les sourcils et lui lance un regard interrogateur. Qu'est-ce que me chante là ? D'un geste, presque hypnotisant, elle attache sa longue chevelure brune en une queue-de-cheval haute. Je la regarde faire sans piper le moindre mot.

- Hier, tu m'as vraiment blessée, tes petites crises ne m'amusent plus.
- Oh, tu ne vas pas com...
- Laisse-moi terminer. Me coupe-t-elle sèchement.

Pour ne pas lui répondre, je mords l'intérieur de ma bouche. Un goût de fer se fait rapidement ressentir et malheureusement, ma colère ne s'estompe pas. Je serre alors les poings d'une façon plutôt discrète puis baisse le regard vers mes pieds. J'essaie tant bien que mal de canaliser cette rage naissante, mais c'est difficile.

- Bon, accouche.
- Je voulais juste mettre un terme à tout ça.

Mon sang ne fait qu'un tour. Je relève immédiatement le visage et fixe la brune avec beaucoup d'intérêt. Je n'en reviens pas, elle vient vraiment de mettre un terme à notre... "Entente" ? Elle se fout de ma gueule-là ? Elle joue à quoi ? Putain, mais quelle pute !

Même si Reksai ne m'intéresse pas plus que ça, cette nouvelle me retourne quand même. J'ai l'impression de me faire trahir, je n'aime pas ça. Pour rester un minimum digne, je ne laisse rien paraître et souffle le visage levé :

- D'accord.

Elle hausse les sourcils et bloque quelques secondes sur ma réponse. Elle paraît réellement surprise, mais qu'elle ne se plaigne pas, j'aurais pu l'envoyer chier.

- Ah ouais ? Juste "d'accord" ?

Je serre les mâchoires et la fixe avec mépris. Non mais elle se fout de ma gueule, ce n'est pas possible ! J'ignore totalement ses paroles et m'allonge dans le lit comme si de rien était. D'un geste brusque, je remonte la couverture sur mon corps et lui tourne le dos. J'ai la rage, mais ça ne sert à rien de gueuler, cette conne ne comprend rien.

- Allez, casse-toi. Dis-je doucement. J'suis claqué.

C'est étrange, l'énervement s'est métamorphosé en fatigue. Je n'ai plus envie de débattre avec elle, à présent, je veux juste dormir.

Malheureusement, la brune n'a pas l'air d'accord. Je l'entends soupirer lâchement pour ensuite se diriger vers moi.

Sans prévenir, elle s'assied derrière mon dos et murmure doucement :

- Je suis désolée Katsuki, mais de toute manière ça n'aurait mené à rien.

C'est ça, cause toujours.

- Je voulais tout de même te remercier pour...
- Va te coucher Reksai. Dis-je pour qu'elle se taise.

Mon calme semble vraiment la surprendre. Elle ne cherche pas à me questionner, au contraire, elle obéit sans broncher.