Jeux Dangereux TERMINÉE

Chapitre 89

Le tome 2 de "Jeux dangereux" s'intitule "Idylle Fictive", il sera en ligne prochainement sur mon profil. Pour les intéressés, n'hésitez pas à guetter.

*Point de vue Caitlyn*

La gêne s'empare moi lorsque j'imagine mes amis nous entendre. Bien heureusement pour nous, ils ne nous écoutent pas, ils sont bien trop occupé à débattre sur des sujets tout autre.

- Arrête tes conneries, on est à la cantine, soupiré-je en roulant des yeux, tu ne sais plus te tenir ?

Il esquisse une fausse moue et au même moment, hausse les sourcils. Au vu de sa réaction, il a sûrement dit ça pour m'embêter, rien de plus. Je fais comme si sa "proposition" n'avait jamais eu lieu et je fonds mon regard sur le plateau de brownies qui se fait lentement dévorer par Kyoka. Quelle goinfre, elle n'a aucune tenue.

Après quelques minutes, le calme est rompu par la voix rauque d'un professeur en colère qui résonne dans toute la salle. Je reconnaîtrais la voix de Monsieur Aizawa à des kilomètres... Je n'ai pas besoin de me tourner pour comprendre qu'il est en train de nous foncer dessus.

- Qu'est-ce qu'on a fait ? S'inquiète Kyoka la bouche pleine. On ne va pas se faire engueuler parce qu'on a doublé la file du self quand même ?!

Si seulement.

Je me lève sans un mot et pivote sur moi-même pour me retrouver nez à nez avec le prof. Le regard assassin qu'il pose sur moi en dit long sur ce qu'il pense, je sais qu'il est ici pour le téléphone que j'ai volé. La salle était filmée, je le savais...

Sans un mot, il tend sa main et me fait un petit signe de la tête pour que j'y dépose l'appareil dérobé. Je sors discrètement le téléphone de ma poche puis lui donne. Mon cœur bat la chamade, je sais que mes amis vont me questionner sans me laisser de répit.

Oh, le pire, c'est Bakugo... Je vais devoir avouer ce mensonge.

- La prochaine fois qu'un événement de ce genre se passe, c'est la porte définitive que tu prends Caitlyn, dit calmement Aizawa, me suis-je bien fait comprendre ?

J'acquiesce.

- Je n'ai rien entendu.
- Oui, monsieur, soufflé-je en me pinçant les lèvres, je suis désolée, ça ne reproduira plus.

Le professeur pouffe en me dévisageant puis tourne les talons avec mon téléphone dans sa main. Ça y est, me voici une nouvelle fois sans technologie.

Je n'ai pas le temps de m'asseoir et d'expliquer ce qu'il vient de se passer que Bakugo quitte déjà la table. J'invente une excuse à peine recherchée pour m'éclipser et par respect envers nos amis, débarrasse nos plateaux avant de sortir. Je ne sais pas où il s'est réfugié, mais il est fort probable qu'il soit parti fumer. Je sais qu'il veut arrêter, mais le connaissant, il n'y arrivera pas si facilement.

Je traverse plusieurs couloirs à la recherche d'une tête blonde familière. Je vérifie la cours, les vestiaires, les toilettes, la salle de com et même la salle de jeux, mais sans succès. Il doit certainement être dans sa chambre. Bordel, pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt !

Le cœur lourd, j'accélère le pas pour remonter au dortoir, là où Bakugo s'est très certainement réfugié. J'imagine qu'il doit être remonté, après tout, il a bien compris que je lui avais menti...

C'est la main tremblante que j'ouvre la porte de sa chambre.

Peut-être que j'aurais dû frapper ?