Jeux Dangereux TERMINÉE

Chapitre 83

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*Point de vue Bakugo*

Le cours du proviseur est d'un ennuyant à n'en plus finir. Quand je regarde mes camarades de classe, j'ai l'impression qu'ils apprécient toutes ces conneries. On n'apprend pas correctement avec Nezu, ça tout le monde le sait.

J'écoute sans trop écouter, à vrai dire, je fais simplement acte de présence et c'est déjà très bien.

Les minutes s'écoulent, mais Reksai ne fait toujours pas son apparition. Le type qui est venu la chercher l'a embarquée parce que c'était "personnel" aux dires du proviseur. Je ne vois qu'une chose d'assez importante pour qu'on l'emmène en plein cours.

Merde, j'espère sincèrement me tromper...

Mon cœur bat la chamade, l'inquiétude commence réellement à se faire ressentir et ça ne me plaît pas. J'hésite même à quitter le cours. Après tout, qu'est-ce que je risque de sécher quelques heures ? Je suis l'un des premiers de la classe et je n'ai jamais failli aux devoirs de Yuei, au pire des cas, je serais collé.

C'est décidé, je me tire.

La seconde de réflexion est de trop, je n'ai pas le temps de me lever que la porte de la classe s'ouvre. Reksai, pâle comme un linge s'avance et s'assied à sa place sans relever, ne serait-ce qu'une seule fois le regard. Le type qui était venu la chercher demande à Nezu de le suivre, chose que le proviseur fait sans plus tarder.

Le silence règne dans la classe, personne n'ose parler.

Je me retourne et fixe la brune qui ne daigne toujours pas lever le visage. Très clairement, ça m'emmerde de la voir dans cet état. Momo, qui est à ses côtés, semble partager mon inquiétude.

Je fouille dans ma trousse, sors une gomme et la lance sur la table de Reksai. Elle l'attrape de justesse et étire un sourire des plus discret puis relève enfin le visage. Ses prunelles ébène se posent immédiatement sur moi. La tristesse lisible dans son regard ne me laisse pas indifférent et confirme mes craintes. Le type est venu pour l'homicide de son putain d'ex et connaissant les facettes contradictoires de Reksai, elle ne s'en sortira pas seule. Elle est impulsive et bien trop émotive pour berner un flic. J'espère sincèrement qu'elle n'a rien dit.

Après quelques minutes et dans le plus grand des calmes, Nezu reprend son poste comme si de rien était.

Je ne parviens clairement pas à capter le cours. Autant, tout à l'heure, j'écoutais vite fait, mais là, je n'y arrive pas.

- Quelque chose ne va pas avec Cait' ? Me murmure Kirishima.

Merde, je l'avais presque oublié lui.

Je soupire et secoue le visage en signe de négation. Même si je sais qu'il ne balancera jamais Reksai, je ne lui dirais rien. Cette histoire ne doit jamais s'ébruiter.

.

*Point de vue Caitlyn*

Mes mains tremblent comme des feuilles, je peine clairement à cacher mes émotions. Momo me questionne discrètement depuis quelques minutes, mais je suis incapable de lui répondre. Aucun son n'a ne serait-ce qu'effleurer mes lèvres, je suis incapable de dire quoi que ce soit.

Je n'en reviens pas toujours pas. Comment ai-je pu réagir si vite ? Quand l'inspecteur m'a questionnée, sans surprise, son alter m'a fait dire la vérité, ou plutôt devrais-je dire chuchoter la vérité. J'ai répondu dans un murmure qu'il n'a pas pu entendre. Juste après ça, la pression m'a poussée à réagir et j'ai simulé un malaise. L'homme n'a pas compris qu'il s'agissait d'une supercherie qui avait pour but de le toucher. Mon plan a fonctionné. Quand il a tendu sa main pour m'aider à me relever, j'ai hissé mon pouce hors de mon gant et je l'ai effleuré.