Chapitre 31

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[rappel : il y'aura 4 chapitres cette semaine]

*Point de vue Caitlyn*

Je panique totalement, sans même m'en rendre compte, je commence à ronger mes ongles en gardant le silence.

- « Reksai ? »
- Je t'envoie mon adresse par message. Fis-je d'une voix hésitante. D-D'accord ?
- « Allez. »
- Attends avant de raccrocher... Mon cœur bat la chamade, c'est affreux.
- « Ouais ? »
- Tu comptes venir quand ?
- « Ce soir. »

J'écarquille en grand les yeux. J'ai l'impression d'avoir mal entendu. Il compte réellement venir ce soir ?! Je ne pourrais jamais arranger le coup avec mes parents !

- Bakugo... Inspiré-je profondément. Tu as cours demain.
- « Reksai ? Je t'ai demandé ton avis ? »
- Mon avis reste important dans la mesu...
- « Envoie ton adresse, c'est tout ce que je te demande. »

Il raccroche sans même attendre une réponse de ma part. Une sueur froide m'envahit instantanément, je me sens tout à coup très mal. J'ai très envie de le voir, mais je ne sais pas si cette envie est réciproque. Peut-être qu'il va venir chez moi pour m'engueuler ? Ça ne m'étonnerait même pas au final.

Finalement, je me résous à lui envoyer mon adresse par message et comme je m'y attendais, il me laisse un "vu". Pas un merci, ni aucune autre forme de politesse, rien.

Je pouffe un large soupir avant de m'allonger une nouvelle fois sur mon lit. Mes mains tremblent toutes seules et mon cœur fait des bons immenses dans ma poitrine. Je n'ai jamais supporté le stress, cette sensation d'avoir le souffle coupé à chaque fois m'énerve.

Tout à coup, je me reprends. Je sais que je dois absolument résoudre le problème des parents... Ils doivent accepter Bakugo pour cette nuit. Ça ne va pas être simple, connaissant mon père, il risque même d'appeler les flics... Quelle merde.

Je saute de mon lit pour sortir de ma chambre. Silencieusement, je descends au premier étage. Ma mère est en train de cuisiner, tandis que mon père fait la causette à mon frère. J'écoute rapidement leur discussion ; ils parlent de foot.

J'approche silencieusement de ma mère en piochant un oignon frit dans la poêle. Elle tapote rapidement mon bras en me disant de sortir de la cuisine, ce que je ne fais pas.

- Je peux te parler ? Fis-je discrètement.

Son grand regard champagne s'arrondit, puis elle acquiesce d'un léger signe de la tête.

- Occupez-vous deux secondes des oignons et de la viande. Fait-elle en désignant les deux casseroles sur le feu.

Nous sortons de la cuisine pour aller dehors, sur la terrasse. Ma mère s'assied alors la chaise avec un air apeuré.

- Cait'... Souffle-t-elle en m'indiquant la chaise. Assieds-toi.

Je voulais lui parler rapidement, mais visiblement ça va se transformer en réunion mère/fille cette histoire.

Je m'assieds alors silencieusement en face d'elle.

- Tu n'as pas tes gants ma chérie ?
- Nan... Fis-je en regardant mes mains. Ça fait quelques jours que je les oublie... Désolée.
- Ouais... Inspire-t-elle profondément. Ses yeux brillent comme si elle était prête à pleurer.
- Maman ça ne va pas ?
- Tu es encore jeune, je trouve Cait'... Tu sais... Tu n'as que dix-sept ans... Sa voix tremblote de plus en plus, elle n'arrive pas à contenir son chagrin, elle fond en larmes.

Mon cœur se brise en voyant ma mère si dévastée. Je me lève immédiatement pour enrouler mes bras autour de son corps qui tremble. J'essaie de la calmer en lui chuchotant quelques mots à l'oreille, mais rien n'y fait, elle continue de pleurer.

À cet instant précis, plusieurs choses me viennent en tête. Peut-être que ma mère est malheureuse à cause de mon père ? Après tout, c'est un sale con quand il s'y met... Et s'il battait ma mère ?! Oh, mon Dieu, c'est sûrement ça ! Comment ai-je pu passer à côté de ça ?!

- Maman... Fis-je en prenant son visage entre mes mains. Je regarde alors ses joues qui sont en contact direct avec ma peau. Merde... Désolée... J'esquisse un sourire faussé.
- Ce n'est pas de ta faute... Tu oublies, c'est normal. Dit-elle en caressant mes mains. Les premiers mois, on est un peu tête en l'air.
- Hein ? Je recule immédiatement en fronçant les sourcils. Comment ça les premiers mois ?

En voyant mon incompréhension totale, ma mère plonge son regard dans le mien. Ses larmes cessent presque instantanément de couler. Elle essuie vulgairement ses yeux puis comme si elle était gênée, elle tourne son visage pour fuir mon regard.

- Rien, excuse moi, j'ai mal interprété la chose.

Je comprends enfin ce qu'elle avait en tête. Ma mère a sûrement crue que j'étais enceinte ? Je suis profondément choquée.

- Nan, je ne suis pas enceinte ! Fis-je en me laissant tomber sur ma chaise. Maman...

Je dépose mon coude sur l'accoudoir avant de cacher vulgairement mes yeux avant ma main. Je prends une grande inspiration pour reprendre mes esprits puis j'éclate de rire et d'ailleurs ma mère m'accompagne.

Finalement, ce petit mal entendu nous aura fait rire. Ça me fait du bien de la voir ainsi.

- Excuse-moi Cait'... Vraiment, je ne sais pas ce qui m'a pris... Fait-elle visiblement mal à l'aise. Oh la boulette... Elle ricane une nouvelle fois. Encore désolée.
- Ça va. Soufflé-je en adressant un large sourire. Il n'y a pas mort d'homme.
- De quoi voulais-tu me parler ?
- Je voulais savoir si tu pouvais... Enfin, si tu pouvais dire à papa... Enfin amadouer papa pour...
- Cait' ! Me coupe-t-elle d'une façon agacée. Sois directe !
- Un ami doit venir à la maison ce soir et j'aimerais que papa accepte.

Elle écarquille en grand les yeux puis elle sourit telle une enfant. Je sens déjà les questions gênantes venir...

- Un petit copain ? Demande-t-elle avec une petite voix qui se veut mignonne.
- Non, maman c'est un ami.
- Ton ami dormirait où ? Hum ?
- À terre, dans ma chambre. En voyant ma mère me fusiller du regard, je reprends : sur le tapis quoi.
- Caitlyn chérie... Elle inspire profondément en croisant ses bras sur sa poitrine. Si tu me dis toute la vérité, je m'engage à sortir ton père cette nuit, tu pourras donc faire venir ton ami. Comme pour me mettre en garde, elle lève son index puis elle reprend : en revanche, si tu oses me mentir, tu te débrouilles avec ton père.

J'hésite quelques secondes à répondre. Mon regard se baisse un instant sur mes chaussures, je ne sais pas ce que je dois faire. De toute manière, Bakugo viendra ce soir donc il vaut mieux que mon père ne soit pas là.

- Ok maman, mais tu me promets de ne pas crier ?
- Je n'ai pas dit ça.
- Donc tu me promets que ce soir, j'ai le champ libre ? Papa ne sera pas là ?
- C'est ce que j'ai dit, en effet. Ses grands yeux me scrutent minutieusement, elle me ferait presque peur.

J'explique alors la situation à ma mère. Cette dernière m'écoute sans porter de jugement, bien au contraire, j'ai l'impression qu'elle me comprend.

Elle finit par accepter ma demande, puis elle insiste sur le fait qu'elle ne veut pas qu'on ait de rapports sexuels sous son toit. 

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Ce chapitre est assez court mais je devais couper ici pour que la suite soit meilleure (:

Jeux Dangereux  TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant