• Werewolf | K.TH |

16 🐺

__ Ça va hein..pas besoin d'en faire des caisses. Ça fait longtemps maintenant..

Ça c'était la réponse qu'elle donnait à chaque fois mais en vérité voilà ce que voulait hurler...

__ Non putain ! Je me sens terriblement seule, elle me manque et le pire dans tout ça c'est que je ne la reverrais plus..
J'arrive pas à passer outre, ça me tue.

__ Bon très bien, je suis désolée cette année je suis pas là en plus. Je te laisse Sun-Yeon, bisous !

__ Ouai ciao Li-Su.

Je laisse retomber mon téléphone quelque part dans mon lit pour venir de nouveau ramener mes jambes à ma poitrine compressée douloureusement. En boule sous ma couette personne ne peut m'entendre geindre de cette douleur, pleurer de cette absence et murmurer son nom.

Dans le pénombre de cette nuit du 30 octobre je me laisse libre comme jamais personne ne m'a vu, pas même Li-Su.

Les larmes coulent d'elles-mêmes sans que je je puisse y faire quoi que ce soit. C'est horrible, vraiment horrible. Je ne suis même plus maître de mes propres émotions.

~•~

__ Tu viens on va chasser.

__ Non, je préfère rester ici.

__ Mh..ok.
D'un air dubitatif Jungkook s'éloigne vers le groupe de loups prêt à y aller  un peu plus loin.

Une énième fois depuis ce matin je me retiens de pousser des couinements douloureux étant sous ma forme lyncante. Je me sens écrasé d'un je ne sais quoi vraiment imposant. On eut dit que l'on m'a arraché le monde.

__ Putain..

Péniblement je viens me poser étant incapable d'engendrer un pas de plus. C'est quoi ça ?! On dirait qu'on m'a empoisonné !

Et puis soudain comme une évidence son nom me vient rapidement à l'esprit. Si rien ne cloche avec moi c'est elle alors. Pris d'adrénaline pur je retrouve la force d'accourir le plus vite vers elle. Une chance qu'elle n'habite pas très loin de notre territoire.

Plus je m'approche et plus je suis douloureux mais mon inquiétude flagrante domine très distinctement ce pseudo chagrin qui ne vient en réalité pas de moi.

~•~

Dans un état second je me laisse glisser contre la paroi froide de ma douche. Nu, les jambes toujours replié sur moi-même, l'eau chaude ruissellent sur moi avant de se confondre avec mes larmes. Je n'ai pas eu le temps de lui dire au revoir. Elle est partit trop tôt. C'était mon seule remède, mon pilier bon sang...!

Mais tandis que je m'abandonne petit à petit dans ce trou noir sans fond rassemblant touts mes démons intérieurs, un bruit ou plutôt devrais-je dire un vacarme sans nom me fait sursauter.