• Werewolf | K.TH |

70 🐺

__ Laissez-moi passer.

De la chambre que j'occupe depuis quelques jours chez Li-Su et Jungkook maintenant, j'entends la voix de Madame Soo. Pile celle que je dois voir.

Complètement vidée, j'ai l'impression de mourir de l'intérieur. Mon cœur n'arrête pas de se comprimer si douloureusement que j'en pleure chaques minutes.

__ Luna.
Elle s'incline.

__ Docteur aidez-moi..
J'énnonce faiblement.

Devant la médecin, se trouve une Sun-Yeon encore plus terne que lors du long sommeil de sa transformation. Son visage rayonnant est livide, jaunâtre, ses lèvres garnis ne sont plus que deux chairs abîmés et gercées enfin, ses yeux dégage une animosité presque horripilante. L'impression que la Luna est presque à vivre ses derniers instants.

Puis tout à coup, l'image d'un Taehyung souffrant d'à peu près les mêmes symptômes lui reviennent en mémoire.

Soufflant quelque peu "soulagée" qu'il n'y est rien de plus grave, elle tente tout de même de donner un sourire rassurant et presque maternel à Sun-Yeon.

__ Luna, il faut que vous reprenez contact avec Alpha Taehyung. Vous êtes juste souffrante de ce lien qui vous unit ; il doit être faible par une dispute j'imagine ?

La Luna hoche la tête n'ayant pas la force de parler.

__ Tentez de reprendre vos esprits, je vais demander de l'aide pour vous transporter chez Alpha Taehyung.

~•~

Jungkook me dépose au pied de la porte de Taehyung. Sentant de nouveau son odeur je peux réussir à marcher sur pattes.

__ Ça va aller ?

__ Oui.

Le brun hoche la tête tout en me saluant de la main avant de s'en aller. Désormais seule face à la porte d'entrée, mes jambes tremblent de nouveau menaçant de s'écrouler au sol à tout moment.

Mon esprit est si meurtri de cette séparation à longue distance. Mais ma fierté et ma rancune en prennent un sacré coup. C'est lui qui s'est mal comporté et voilà où nous en sommes désormais.

Soufflant légèrement, j'ouvre la porte d'entrée verrouillée et monte quatre à quatre les escaliers qui mènent à sa chambre, son odeur infiltrant mes narines comme le veut mon corps depuis des jours.

J'ouvre enfin la porte de sa chambre, et je le vois, dos à moi, complètement avachi lui aussi. Ne pouvant pas plus résister à l'écart malgré la quasi totalité de moi âme qui lui en veut encore, notre lien me poussant à aller vers lui, je me réfugie dans la seconde au près de ses bras. Dos à moi, je passe mes bras de par et d'autre de son buste, mais bien vite il se retourne et je l'enlace désormais plus normalement.

Nous ne disons rien, nous avons tout deux des raison qui nous pousse à ne pas parler mais je me sens déjà mieux en sa présence.