One Piece : La Huitième Grand Corsaire

Chapitre 15

Je cligne des yeux et tousse toute la poussière qui s'est accumulée dans mes poumons. Des débris m'entourent et me recouvrent, heureusement je ne suis pas coincée, ce qui est déjà un bon point. S'extirper de là-dedans n'est pas difficile, je me redresse doucement tout en regardant de mon seul œil valide si je n'ai pas de blessures graves. Heureusement non, mon haki m'a bien protégée, j'ai juste l'arcane sourcilière gauche ouverte, le sang qui s'en écoule m'empêche d'ouvrir l'œil et souille mon sweat qui ne ressemble plus à rien tellement il est déchiré et recouvert de saleté. Heureusement qu'il peut encore remplir sa fonction.

Au vu du style du bâtiment je dois être dans le QG. Il faut que j'y retourne, mais avant ça... Ma curiosité et l'assombrissement soudain du ciel me fait regarder dehors, après tout je ne suis pas tombée dans les pommes et depuis que je suis ici je n'ai jamais vu le ciel couvert. Sous mon œil ébahi des boules de magma tombent sur le champ de bataille, ébouillantant les pirates. Le Mody Dick et les autres bateaux baleines sont en flamme. Je recherche la cause de tout ça et tombe sur Akainu, évidemment. Pourquoi ça ne m'étonne pas. Barbe Blanche semble aller bien, quoiqu'un peu fatigué. Je ne lui ai pas fait grand-chose mais j'ai au moins essayé.

Je me désintéresse du tumulte et part me balader dans les couloirs vides en quête de la cuisine. Là-bas je prends des petits gâteaux pour refaire le plein d'énergie en même temps que deux couteaux bien aiguisés. Ce seront mes nouvelles armes, j'aimais bien la pagaie, dommage qu'elle soit perdue. J'espère que les cuisiniers ne m'en voudront pas de prendre leurs outils de travail. Le bruit de mastication est le seul qui perce le silence du couloir si j'omets ceux étouffés de la guerre. Ça fait du bien de se détendre un peu. Je trouve une sortie peu conventionnelle faite dans le mur qui mène droit sur les escaliers qui conduisent à l'échafaud. Autant passer par là, ce sera plus rapide que de trouver la vraie sortie. Je ne me précipite pas et arrive juste après que Little Oz Jr est posé un bateau sur la place. C'est surprenant qu'il soit encore debout, je lui ai pourtant brisé le crâne. Il devrait être en train de dormir. Quelle résistance. J'arrive à droite de Sengoku alors que les pirates sont heureux d'être là.

« -Alors, qu'est-ce que j'ai loupé ? »

Sengoku et Garp qui ne m'ont pas entendue arriver me regarde en criant.

« -Gdamynee ??? »

Les pirates qui me remarquent aussi s'exclament.

« -Quoi elle est encore en vie ?

-Comment a-t-elle pu résister à une attaque de Père ?

-C'est pas possible, elle est immortelle ! »

Je mange sans me soucier d'eux.

« -Content que tu sois en vie Gdamynee.

-Aurais-tu eu peur Sengoku ? Ça me touche.

-Ne m'embarrasse pas veux-tu ?

-D'accord. En tout cas j'ai bien cru que j'allais mourir. Si je n'avais pas eu un aussi bon haki, je serais dans l'au-delà à l'heure qu'il est.

-Et en parlant de haki... »

L'Amiral en Chef fut coupé par l'Empereur.

« -Tu m'impressionnes vraiment. Gamine encapuchonnée. Marco a vu juste, tu es quelqu'un de très fort avec une capacité évolutive phénoménale. Tu possèdes un haki de premier ordre, je suis sûr qu'il égale voir dépasse celui d'un jeunot que je connais bien. Que fait une pirate comme toi avec la Marine ? C'est du gâchis.

-Alors en fait il y a méprise, je n'ai jamais été une pirate. »

Un blanc suit ma déclaration puis tout le monde tombe par terre en hurlant un « QUOI ??? » qui fait souffrir mes tympans. Quelqu'un me prend par les épaules et me secoue.