One Piece : La Huitième Grand Corsaire

Chapitre 25

Je sursaute en entendant des coups de marteau. C'est quoi ce bordel ? Je me lève en deux secondes et regarde par la fenêtre. Sur la place je vois des personnes avec des outils, certaines sont à la base du QG et commencent à déblayer les débris. Vu leur tenue je dirais que ce sont des ouvriers. Ils brisent les roches les plus grosses pour pouvoir les déplacer. La reconstruction du QG a commencé. Je regarde l'heure et me rend compte qu'il me reste cinq minutes pour arriver dans le bureau de Sengoku. Pourquoi je ne me suis pas réveillée plus tôt ? J'ai dû récupérer le manque de sommeil de la nuit précédente.

Je décide de passer par les toits et les murs pour atterrir sur le balcon du bureau de l'Amiral en Chef une minute avant l'heure du rendez-vous. Ma hanche me lance, je la masse un peu pour faire passer. Je remarque Sengoku en train de remplir des papiers en grommelant. Il y en a partout, que ce soit sur le bureau, les canapés, les chaises, le sol... Il y en a même au mur, on dirait des vieux avis de recherches, déchirés et moisis à certains endroits. Les primes sont difficiles à voir. Kizaru est un petit joueur à côté de ce bourreau de travail. Je remarque un mouvement étrange venant d'un tas de feuilles, à peine deux secondes plus tard la chèvre de Sengoku en sort, la gueule remplie de papier qu'elle mâchonne gaiement. Sur l'un des documents je lis « URGENT » écrit en rouge. Pas sûr que Sengoku le prenne bien lorsqu'il s'en rendra compte. La biquette me remarque et s'avance vers moi en faisant un ramdam d'enfer avec sa cloche, ce qui tire l'homme de sa concentration.
« -Gdamynee ? Qu'est-ce que tu fais là ?
-Tu m'as donné rendez-vous...
-Non je veux dire sur la terrasse. Les portes ça existe tu sais.
-Oui mais par ici c'est plus rapide. »

Il soupire, se masse le front et me dit.
« -Retire ta capuche et viens t'asseoir... »

C'est là qu'il remarque qu'il n'y a pas de place. Il souffle plus fort et reprend.
« -Déplace les documents où tu peux. »

Je me fais donc une place sur un canapé collé au mur. Un ange passe pendant lequel la chèvre essaye de manger mon manteau et où je la repousse gentiment avant que Sengoku arrête d'écrire pour enlever ses lunettes et se masser les yeux. Je romps le silence.

« -Tu as l'air fatigué.

-Je le suis. J'ai l'impression de ne pas m'en sortir, peu importe la charge de travail que j'abats.

-Prends des vacances, la guerre est finie maintenant ! Rien ne t'empêche d'avoir un peu de repos. Oui des vacances sur une île déserte. C'est reposant tu ne peux pas imaginer !

-Arrête avec ça. Les vacances ce n'est pas pour tout de suite et ce ne sera pas sur une île déserte à moins que j'attrape le dégoût de l'humanité et ce n'est pas le cas.

-Tu devrais au moins aller dormir. Tu commences à avoir des cernes sous les yeux. »

La chèvre recommence à manger mon manteau, je tire dessus pour lui faire lâcher prise. L'Amiral en chef reprend.

« -J'irai dormir lorsque j'aurai fini de traiter cette pile. »

La dite pile qu'il me montre atteint presque le plafond. Il n'a pas fini.

« -Tu devrais demander de l'aide.

-Tu te proposes à la tâche ?

-Pour me retrouver soldate sans m'en rendre compte ? Non merci, tu m'as eu une fois pas deux. Et c'est d'ailleurs à propos de ça que je voulais m'entretenir avec toi. »

Je le regarde dans les yeux en activant mon haki de l'observation.

« -Pourquoi avoir fait de moi un Grand Corsaire ? Ne pense pas me mentir, je le saurai. »