One Piece : La Huitième Grand Corsaire

Chapitre 28

L'air marin me caresse doucement le visage. J'inspire à fond avant de soupirer tout en tournant la plaque d'Ulen Roder. J'ai enfin trouvé un indice, je ne vais pas me plaindre. Cela faisait deux ans que j'avais accosté sur Toxic Island. Pendant ces deux années je me suis employée à créer un antidote à chaque poison présent sur l'île tout en exerçant mon haki sur les animaux et plantes peu coopératifs. Malheureusement, l'un de ces poisons me donne du fil à retordre. Il est le plus mortel de l'île et bien qu'il ne soit pas présent en grande quantité, une goutte déposée sur la peau suffit à tuer un homme adulte en bonne santé. C'est dans l'espoir d'avoir une piste que je suis partie de l'île pour en rejoindre une autre possédant une immense bibliothèque. Après des jours de recherches j'ai appris qu'il existe une plante capable de soigner tous les types d'empoisonnements. Une espèce de liane poussant en montagne appelée Cahuï. Enfin ce ne sont que des ouïs dires, l'île où est censée se trouver cette fameuse plante est coupée du monde et peuplée de tributs indigènes hostiles au monde extérieur. Les livres n'indiquent pas le nom de l'île, j'ai cependant pu trouver une vieille carte dans les archives assez précises pour que je puisse m'y rendre. Je suis partie dans sa direction depuis quelques jours déjà, il me reste toutefois un long chemin à parcourir pour y arriver.

Je reprends la lecture d'un journal datant d'un an. Je me remets à la page au fur et à mesure depuis que j'ai quitté l'île des poisons. Cela fait deux ans que je n'ai pas eu de nouvelles du monde extérieur. C'est ainsi que j'ai appris qu'un nouveau pirate a rejoint les Grands Corsaires il y a un an. Il s'appelle Trafalgar Law, un supernova dont la dernière prime s'est élevée à 440.000.000 de berry's. Pour devenir Grand Corsaire il aurait offert à la Marine cent cœurs de forbans. Je ne sais de ce pirate que ce que l'on dit dans les journaux et contrairement à Edward Weevil, qui me débecte de plus en plus à chaque fois qu'il massacre ce qui reste de l'équipage de Barbe Blanche, le Chirurgien de la Mort me fait bonne impression. Loin de moi l'idée qu'il est inoffensif, ce n'est pas pour rien qu'il ait eu une telle prime. Pourtant il a l'air d'être une personne réfléchie et intelligente qui ne tue pas pour le plaisir.

J'ai été catastrophée d'apprendre que Barbe Noire a réussi à prendre possession du fruit du démon de Barbe Blanche. Apparemment un gosse est devenu pirate en criant à tout va qu'il était Empereur de droit car il avait le fruit du tremblement. Peu après Barbe Noire l'a tué, a pris son fruit et est devenu le nouvel Empereur. Ses premiers mots en tant qu'Empereur ont été « Gdamynee Sabtaon, peu importe où tu te caches ! Ton passage terrestre est bientôt révolu ! », charmant. Tout ce que j'ai fait a été inutile...

Pour rajouter à mon malheur Akainu est devenu Amiral en Chef de la Marine après avoir vaincu Kuzan lors d'un féroce duel qui a duré plus d'une semaine. Avoir un tel monstre à la tête de cette organisation ne présage rien de bon pour l'avenir. J'ai bien fait de ne pas accepter l'offre de Sengoku. Je m'inquiète pour Kuzan, les journaux disent qu'il a survécu au combat mais qu'il en a des séquelles. En plus il n'y a plus de nouvelles de lui depuis qu'il a démissionné et disparu dans la nature. J'espère qu'il va bien et que j'aurai des informations sur lui dans les prochains journaux. Actuellement, deux nouveaux amiraux ont été nommés, les articles à leur sujet ne disent pas grand-chose à part qu'ils viennent de l'extérieur de la Marine. C'est surprenant que ce ne soit pas des Vices-animaux qui remplacent les Amiraux. Je tourne la page de mon journal pour lire un autre article. Le temps passe lentement. Un mile en barque ça use, ça use...

« -Au secours ! »

Je me redresse d'un coup sur le qui-vive tout en regardant l'eau autour de moi. Cependant il n'y a rien à l'horizon. Ai-je rêvé ? Je me rassois sans être rassurée pour autant. Soudain la voix résonne à nouveau.

« -Aidez-moi ! Mon dos me démange ! Je n'arrive pas à les faire partir !

-Qui parle ? Si vous êtes là répondez-moi ! »