One Piece : La Huitième Grand Corsaire

Chapitre 68

J'avance lentement vers la relique, empruntant les escaliers taillés dans la roche. Son cœur résonne dans mes oreilles, mettant mes nerfs à rude épreuve. J'arrive vite sur l'estrade où m'attend l'arme. Elle ressemble comme deux gouttes d'eau à celle dans les mains du Conquérant. Alors c'était vraiment lui, l'homme dont me parlait Hyogoro. Le fameux Conquérant. La relique est-elle assez puissante pour me faire avoir des visions du passé ? Ou n'est-ce qu'une ruse ? Je déglutis difficilement. Comment puis-je la détruire ? J'en fais le tour précautionneusement, évitant de m'en approcher de trop près. Elle ne présente aucune fissure, aucune éraflure, pas un point faible qui pourrait me permettre de la faire voler en éclat. J'inspire par à-coups lorsque son énergie s'abat sur ma tête. Je lutte jusqu'à la repousser assez pour reprendre mon souffle. Si je baisse ma garde une seconde je suis perdue. Elle est impatiente que je la brandisse. La sueur qui ruisselle sur mon visage est retirée d'un revers de main alors que je murmure.

« - Fait chier... Même si je peux détruire ce que je veux avec mon haki je suis presque sûre que je ne lui ferais rien. C'était l'arme du Conquérant après tout... Mais je dois vraiment la réduire en poussière au plus vite. Je vais essayer ça. »

J'accumule du haki dans mon bras et la libère en sphère vers la relique. Il y a deux ans cette attaque a fait un énorme trou dans une vague gelée sur Marine Ford, maintenant je peux sûrement annihiler une île. C'est plus que suffisant pour détruire une arme. Malheureusement rien ne se passe comme prévu. Au lieu d'exploser la relique absorbe mon haki comme si de rien n'était. Mon étonnement doit assez me déstabiliser pour que l'arme me possède, car je ne me souviens de rien avant de m'éveiller au moment où ma main l'enserre et où son énergie me submerge pour me faire basculer dans une nouvelle illusion. Cette fois-ci le monde autour de moi est noir, il n'y a aucune lumière peu importe où se pose mon regard. Il faut que je sorte d'ici avant que je ne fasse quelque chose d'horrible.

« -Het ! Het ! Quoi ? Tu veux déjà me quitter ? »

Le Conquérant apparaît comme par magie à mes côtés. Il continu sa tirade.

« -Ne pense pas pouvoir partir. Après tous les efforts que j'ai fournis pour que tu viennes jusqu'ici, il est hors de question que tu t'échappes.»

Ma mâchoire se serre en même temps que mes poings. La relique révèle sa vrai nature. L'autre, ayant remarqué ma gestuelle, se met à se moquer de moi.

« -Oh ! Tu es énervée on dirait ! Serait-ce parce que tu n'as pas réussi à détruire la relique ? Het ! Het ! Het ! Het ! Je t'avais dit que c'était impossible ! Elle est forgée dans le métal le plus résistant du monde ! »

Je soupire d'agacement.

« -Ça t'amuse hein ?

-Ho que oui ! Tu as perdu ! Maintenant je vais prendre le contrôle de ton corps et te laisser ici jusqu'à ce que tu disparaisses toute seule dans le désespoir !

-C'est donc ça que tu prévoyais depuis le début ?

-Évidemment ! Je t'ai sentie arriver au pays de Wa et je t'ai travaillée depuis. Influençant ton esprit jusqu'à ce que tu ne puisses plus résister à mon appel ! Le jeu en valait la chandelle puisque tu es là.

-Pour une arme je te trouve bien malsaine...

-Tu peux penser ce que tu veux c'est trop tard ! Tu es piégée maintenant!

-Ne crie pas victoire trop vite. »

Je libère d'un coup mon haki sans restriction, ce qui a le mérite de faire taire l'arrogante. À quoi bon se restreindre maintenant ? Autant tout donner.