Immobilisée au sol je ne peux que cligner des yeux pour chasser les gouttes d'eau tombant dedans tout en gémissant de douleur et en luttant contre la panique de voir trois flèches me transpercer le corps. Je pose ma main droite sur le haut de ma poitrine et la rapproche de mon visage. Elle est complètement rouge. Au moins la blessure n'est pas dans le cœur comme je le pensais mais juste au-dessus. L'organe intact tambourine d'ailleurs dans mes oreilles, j'ai peur. Peur de ce que la présence de ces projectiles signifie. Quelqu'un s'approche de moi et mes soupçons deviennent réalité. Debout à mes pieds ce tien l'homme qui a voulu me tuer sur le bateau. Il a toujours un bandage au cou mais semble aller bien. La lueur rouge dans ses yeux est plus présente que jamais. Il se met à parler d'une voix enrouée et plus faible que la normale.
« -Tiens tiens mais qui voilà. Gdamynee. »
Il s'accroupit près de moi en me regardant.
« -Sais-tu depuis combien de temps je te cherche ? Je savais que tu voulais me tuer, j'aurais dû me débarrasser de toi plus tôt ! Tu m'as bien eu sur le navire. Je ne pensais pas que tu avais un couteau. En parlant de cela où est-il ? »
Il me fouille en continuant de parler, ne semblant pas intéressé par une réponse.
« -Il n'est pas là. Tu ne l'as pas pris. Tu es bien prétentieuse de ne prendre que ton arc. Ça me fait penser que tu ne vas plus en avoir besoin. »
Il me déleste de mon arme et la brise contre son genou d'un coup sec puis prend mes flèches qu'il range dans son carquois.
« -Après tout tu vas bientôt mourir. Lentement et douloureusement comme tu aurais aimé que ça m'arrive hein ? Mais moi je ne vais pas faire la même erreur que toi. Moi je vais te regarder mourir. Regarder ton sang s'écouler de plus en plus vite à chaque fois que je vais retirer une flèche. Oui. Et je vais le faire doucement, tournant bien la pointe pour que ta chaire se déchire bien. »
Il s'accroupit à nouveau pour fouiller mon sac en continuant son monologue.
« -Je visais ton autre épaule, je voulais que tu souffres plus mais tu t'es retournée... Ce n'est pas plus mal. Le cœur ça fera gicler beaucoup de sang. Tu pourras bien voir ta vie s'en aller comme ça. Et bien et bien, c'est pas mal ce qu'il y a là-dedans. De beaux fruits, des rongeurs... »
Il accroche mon sac à sa ceinture et se retourne vers moi qui n'ose pas bouger.
« -Où est ton abri ? »
Je ne lui réponds pas, il approche une main de la flèche la plus proche de lui et commence à donner des petits coups dedans m'arrachant des gémissements de douleur. Qu'est-ce que ça fait mal !
« -Allez dis-moi. De toute façon il ne te servira plus à rien. »
Il me titille encore quelques secondes avant d'en avoir marre et de prendre le projectile dans sa main.
« -Tant pis ne dis rien. Je finirai par le trouver, il ne doit pas être loin. Ça m'étonne que tu sois restée si près. Je te voyais plus loin, j'ai bien fait de finir par revenir sur mes pas. »
Avant qu'il ne puisse le retirer un crapaud géant sort des fourrés. L'homme à mes côtés se pétrifie pendant que je me demande pourquoi je suis aussi mal chanceuse. Je n'ai aucun moyen de m'en sortir. Le Crapaud coasse en tournant la tête vers la droite et la gauche avant de nous voir. Mue par je ne sais quelle force je repousse violemment l'homme loin de moi puis fais la morte. Le crapaud attiré par la proie juteuse se relevant envoie sa longue langue sur lui mais celui-ci esquive avant de s'enfuir en courant tout en criant.
« -Je t'aurai Gdamynee tu m'entends ? Si jamais tu survis à ça je te retrouverai et je te tuerai ! »
Une fois que je ne sens plus leur présence je me redresse péniblement et me traîne en position quasi allongée jusqu'à ma grotte où je me laisse tomber épuisée. Les blessures me font un mal de chien, la perte de sang qui les accompagne est alarmante... J'attrape le pot contenant les vers et les prends tous pour les poser sur mes plaies. Leur réaction est immédiate, ils se dirigent tous à la source de la perte de sang. Je les laisse faire quelques secondes, sachant pertinemment que pour guérir il faut que je retire les flèches. Je prends mon courage à deux mains puis arrache la première dans un cri de douleur. Le sang s'échappe en gros jets, heureusement les vers remplissent vite l'espace empêchant le sang de trop couler. Je reprends ma respiration en essuyant mon front recouvert de sueur et mes yeux remplis de larmes. Une fois remise un minimum je retiens mon souffle le temps d'arracher la seconde. Les vers Luo stoppent l'hémorragie ici aussi ce qui me laisse le temps de souffler.
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One Piece : La Huitième Grand Corsaire
FanfictionElle est la huitième Grand Corsaire. Elle fait partie de l'une des puissance qui stabilise le monde. Pourtant, elle n'a pas obtenu ce titre grâce à sa réputation. Elle est même inconnue de tous. Qui est-elle vraiment ? Ceci est son histoire. Elle va...