Robin des bois

Chapitre 18

Harold tournait en rond devant Jack et ce dernier ne pouvait plus lire tranquillement. Il déposa son livre sur la table de la Serre pour regarder son ami se ronger les ongles.

-Tu veux bien arrêter? Lui demanda-t-il, lassé.

-Pourquoi j'ai accepté ton idée? C'était une très mauvaise idée! La pire qui soit!

-Oh je t'en prie. Ce ne va pas te tuer de te marier avec elle.

-Tu dis cela parce que tu n'as pas encore eu l'occasion de lui parler. Elle, elle n'écoute personne. Et elle ne se gêne pas pour en venir aux armes. Je sens qu'elle va me tuer pendant mon sommeil un jour ou l'autre.

La prince se leva et posa une main sur l'épaule du shérif. Ce dernier était terrifié. Ce n'est qu'après que l'acte soit fait qu'il regretta. Jamais il ne pourrait vivre avec Mérida sous un même toit. Même si l'idée du mariage était juste pour garder un œil sur elle, il savait qu'elle n'en ferait qu'à sa tête.

-Courage. Lui dit Jack.

-J'en aurais bien besoin.

***

La vie de tout le monde continua comme si rien ne s'était passé. Mais une nouvelle rumeur était déjà sur les lèvres de tous les habitants du village. Pendant des jours, c'était le sujet principal de toutes les commères.

Au marché, Mérida avait fini de faire les courses et se dirigeait vers sa maison. Quand soudain, elle entendit des potins.

-Vous saviez que la fille d'Elinor allait se marier?

-Ah oui? Quelle excellente nouvelle! Et moi qui pensait que cette demoiselle n'allait jamais trouver personne, vue son caractère. Mais passons. Qui est l'heureux élu?

-Vous ne devinerez jamais, très chère!

-Vous m'intriguez. Est-ce le fils du marchand de tissus?

-Non. C'est le shérif.

-Oh bon Dieu. Pauvre enfant.

-Je la plaint aussi. Se retrouver liée à un tel homme, c'est un vrai cauchemar.

Ne pouvant plus en entendre plus, elle s'en alla, enragée. Elle en avait assez que les gens parlent d'elle. La porte de la demeure des Dunbroch s'ouvrit violement et laissa entrer une rousse en furie. Et posa son panier dans la cuisine et frappa le bois de la table de ses poings.

Elinor descendit de l'étage en entendant des sanglots. Elle s'approcha de sa fille, qui pleurait. Comprenant la source de sa douleur, elle la prise dans ses bras. Mérida n'avait rien voulu lui dire sur la raison pour laquelle elle avait accepté ces fiançailles. Elle voulait tout porter pour elle seule, ne souhaitant pas embarquer sa famille dans ses problèmes.

Soudain, on frappa à leur porte. Elinor lâcha sa fille pour aller ouvrir. Un garde lui donna une boîte avec le nom de Mérida inscrit dessus.

-Mérida, c'est pour toi.

La jeune femme effaça ses larmes et rejoint sa mère dans la salle à vivre. La mère de famille referma la porte et déposa la boîte sur une chaise. Elle laissa sa fille s'approcher de l'objet, et attendit. Mérida retira le couvercle et en sorti une somptueuse robe rouge en soie, bordée de fils dorés (en média).

À la première vue de ce vêtement, Mérida voulu la déchirer, la brûler, la découper. Mais quand la menace du roi lui vint en tête, elle renonça à jeter la robe dans la cheminée. Quand à Elinor, elle fut triste qu'une aussi belle robe devait être portée pour une aussi triste occasion. Voyant que sa fille n'aimait pas la robe, elle prit la boîte avec le vêtement.