Chapitre 38

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Une longue et difficile semaine passa où Mérida confectionna une robe de bal pour Elsa. La rousse se dit que les nobles ne portaient pas de simples robes sans traines ni bouffantes. Elle décida donc de laisser tomber l'idée de choisir une robe au hasard et d'en fabriquer une toute nouvelle.

Au cours de cette semaine là, le capitaine de la garde avait recruté des centaines d'hommes dans tous le royaume. Des pères de famille devaient quitter leurs foyers. Des frères devaient quitter leurs parents. Quand un homme se faisait choisir par le capitaine, toute sa famille en pleurait. C'était une chance que le père de Mérida et Eugène n'aient pas été choisis.

Tous les hommes de chaque village devaient se rendre au palais pour s'inscrire. C'était obligatoire. Sur place, le capitaine et le shérif choisissaient ceux qui allaient entrer dans leurs rangs et ceux qui allaient rester. Harold chercha toutes sortes d'excuses quand le père de Mérida se présenta. Il avait tout fait pour le recaler. Si il arrivait quoi que ce soit à son beau-père, la rousse l'enterrerait sûrement vivant.

-Cet homme ne peut pas participer. Dit-il.

-Pourquoi? Demanda le capitaine, assis sur un bureau, notant tous les noms de ceux qui venaient.

-N'avez-vous pas vue sa condition? C'est un homme handicapé.

Harold faisait bien sûr référence à la jambe de bois de son beau-père. Le capitaine ne semblait pas convaincu.

-Mais vous aussi vous avez une prothèse. Répliqua-t-il.

-Oui, mais c'est un vieil homme. Et le métal tient beaucoup plus que le bois.

Le capitaine regarda Fergus Dunbroch de la tête aux pieds.

-Il n'a pas l'air si vieux que cela.

-Croyez-moi, avec quatre enfants, on vieillit très vite.

-Vous le connaissez?

-En quelque sorte, oui.

Donc, Fergus ne fut pas accepté dans les rangs de l'armée. Vint ensuite le tour d'Eugène. Le capitaine lui demanda de décliner son identité, ainsi que sa profession, sa situation matrimoniale et plein d'autres choses. Eugène allait bientôt être père, mais il fut obligé de de rendre aux sélections, espérant ne pas se faire prendre dans l'armée.

-C'est un pâtissier. Lança le capitaine à Harold.

-Que sait-il faire?

-Rien de bien exceptionnel. Des gâteaux, des biscuits et tout un tas d'autres pâtisseries. Il ne sait pas se servir d'une arme.

-Nous n'avons pas le temps d'entraîner les débutants. Nous avons besoin de personnes qui savent s'y prendre.

-Donc, on ne le prend pas?

-Passez au suivant.

Le shérif s'en alla, retrouvant Eugène au passage. Il s'arrêta devant lui et posa une main sur son épaule.

-Félicitation, vous allez pouvoir voir la naissance de votre enfant.

Eugène ouvrit grand les yeux et Harold s'en alla. Lui, il était obligé d'y aller. De toute manière, personne ne tenait à lui. Mérida le haïssait alors, peu lui importait si il allait en guerre et qu'il ne revienne pas vivant. Sa route se fit interrompre par Persifleur.

-Sir Persifleur. Dit-il en faisant une révérence des plus militaires.

-J'ai besoin de vous parler, shérif.

***

Le grand soir tant attendu arriva enfin. Un jour avant, Elsa avait demandé à Kristof d'insérer un faux nom dans la liste des invités. La blonde se présentera à cette soirée sous le nom de Louise DeBeauxjours. Elle avait aussi planifié le carrosse qui la ramènerai au palais.

Robin des boisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant