Chapitre 16

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Pendant sa ronde habituelle, Harold vit Mérida au loin. La rousse se dirigeait vers sa boutique. Il couru jusqu'à elle pour l'arrêter. Quand Mérida le vit, posté devant elle, elle fronça les sourcils.

-Que me voulez-vous? Demanda-t-elle en le contournant.

-Juste parler.

Harold la suivit et elle accélérait le pas.

-Je n'ai rien à vous dire, shérif.

-Ce n'est pas grave, parce que celui que vous devez impérativement écouter, c'est moi.

Mérida avança un peu plus vite et le shérif la retint par le bras pour la mettre face à lui.

-Vous ne pouvez pas ignorer ce qui s'est passé.

-Je n'ignore pas ce qui s'est passé. Je cherche juste un moyen d'effacer votre mémoire.

-Ce n'est pas une plaisanterie, Mérida. Il faut vraiment que vous arrêtez de jouer les justiciers.

-Ou sinon quoi? Vous allez me dénoncer au roi? Ou m'enfermer à double tour dans un cachot?

-Je ne souhaite pas vous voir en prison. Écoutez, je comprends pourquoi vous agissez comme cela. Vous ne voulez que le bien du royaume, et ça je le sais. Mais comprenez que si par malheur, le roi venait à découvrir votre jeu, vous aurez de graves problèmes.

-Je le sais parfaitement. Ce n'est pas la peine de me le rappeler.

Mérida continua sa route, mais Harold ne lâchait pas l'affaire.

-Je cherche juste à vous protéger! Lança-t-il, irrité.

-Je n'ai pas besoin que l'on me protège.

-Mais vous êtes vraiment têtue!

-C'est une de mes grandes qualités.

Leur discussion continua jusque devant la boutique de Mérida. Harold la suivit jusqu'à l'intérieur. La rousse se mit derrière le comptoir pour ranger et le shérif essayait de la dissuader de continuer d'être Robin. Mais il parlait pour les murs car Mérida n'était pas disposée à lui accorder une once d'attention.

-S'il-vous-plaît, je ne veux pas vous voir souffrir. Je ne veux voir personne souffrir. Et je sais que je fais du mal aux gens avec ces récoltes d'impôts, et je ne peux rien faire pour qu'ils ne me détestent pas. Cette fois, je veux essayer de vous éviter ça.

-Et qu'est-ce que vous y gagnez?

-Rien.

-Alors pourquoi vous inquiéter pour moi si vous n'en tirez aucun bénéfice?

-Et vous? Avez-vous eu des bénéfices à être Robin? C'est vrai. Vous vous fatiguez à courir les toits sans rien obtenir en échange.

-Pour moi, c'est différent. Je le fais pour le peuple. Je le fais pour qu'ils ne meurent pas de faim.

-C'est pareil pour moi. Je le fais pour que vous ne finissez pas en prison.

Mérida soutenait le regard du brun. Il voulait qu'elle arrête d'être Robin des bois. Mais pour qui se prenait-il? Elle faisait ce qui lui plaisait et il n'était personne pour lui dire quoi faire. Au même moment, Elinor arriva dans la salle. Elle remarqua l'expression déterminée de Mérida et elle se rapprocha.

-Bonjour, je peux vous aider? Demanda-t-elle au shérif.

-Non, je voulais juste parler à votre fille.

Puis, il quitta les lieux, mais ne se découragea pas. Un jour ou l'autre, Mérida finira bien par abandonner l'idée d'être Robin des bois.

Dans la boutique, Elinor questionna Mérida sur les intentions du brun.

-Que voulait-il?

-Rien. Il me demandais juste pourquoi tu refuse toujours de le recevoir pendant les récoltes d'impôts.

-De quoi il se mêle, celui-là? Lança-t-elle en s'en allant pour travailler.

***

Comme d'habitude, des gardes étaient postés partout dans le village pendant la nuit. Ils attendaient tous la venue de Robin. Et comme d'habitude, un grand chahut se déroula encore. Cette fois, Robin n'avait rien volé. Il était là juste pour se moquer des gardes, et aussi pour montrer à Harold qu'elle ne l'écouterait jamais.

Des bombes de fumée anesthésiantes explosèrent un peu partout. Les gardes hurlaient les uns après les autres pour que chacun ne lâche pas le voleur du regard. Mais leurs efforts étaient vain. Robin était toujours le plus rapide, ainsi que le plus malin. C'était comme si il se faufilait entre les maisons comme un renard. Furtif et silencieux, il faisait des plaisanteries aux gardes, ce qui avait pour effet de les énerver au plus haut point.

Après avoir jouer avec les soldats, Robin éclata une autre bombe de fumée pour s'éclipser. Il sauta par dessus les tonneaux et les clôtures en bois pour courir sur les toits. Puis, il sauta au sol pour entrer par une fenêtre qu'il laissait toujours ouverte. Juste après être entré, il referma la fenêtre. Et en évitant de marcher sur les planches qui grincent, il monta à l'étage.

Mérida retira son capuchon et son foulard pour s'allonger sur le lit. Elle souffla et lâcha un petit rire en repensant aux têtes des gardes qui tournaient en bourrique. La rousse défit son beau chignon pour laisser respirer sa touffe de cheveux. Elle déposa le ruban sur sa table avant de se changer et d'aller se coucher. C'était une belle soirée.

***

Le lendemain, Jack et Harold étaient dans les écuries, en train de s'occuper des chevaux. Le prince avait revêtit sa tenue d'équitation et caressait l'un des nombreux chevaux du palais. Quand au shérif, il tournait en rond, ne sachant plus quoi faire de la jeune couturière. Jack en avait assez de le voir faire des va et vient sans rien dire.

-Pourrais-tu arrêter de faire ça? Même les chevaux ont le tournis en te regardant. Lança Jack.

-C'est que je ne trouve pas d'idée pour empêcher Mérida de continuer. Je ne peux pas la surveiller tout le temps, on me prendrait pour un fou.

-Tu as essayé de lui parler?

-Bien sûr que j'ai essayé! Mais elle ne veut rien entendre! Si seulement je trouvais le moyen de la faire entendre raison. Ou bien, au moins, la garder à l'œil.

Jack roula des yeux. Il continua à caresser le cheval, quand une idée lui vint à l'esprit. Il se retourna vers Harold, souriant.

-J'ai peut-être une idée! Continua-t-il.

-Ah oui?

Jack lui dit signe de la main pour qu'il s'approche. Leur discussion se fit ensuite dans le silence, où Jack exposait son idée en chuchotant. Quand il eut fini, Harold protesta.

-Quoi?! Mais elle n'acceptera jamais!

-Tu as raison. Mais avoue quand même que c'est une bonne idée.

-Oui, ça l'est, mais elle me tuerai si je fais cela!

-Et si on demandais à mon oncle? Si c'est par ordre du roi, elle ne pourra pas refuser.

Harold n'était pas rassuré. Certes, le plan était très bien pensé, mais il n'était pas sûr que ça allait marcher.

-Je vais demander à mon oncle. Je reviens.

Jack couru jusque dans le palais pour parler au roi. Quelques minutes plus tard, il revint,le sourire aux lèvres.

-Alors? Demanda Harold.

-Le roi est trop bon. Répondit Jack, avec une pointe d'amusement.

-Il a vraiment accepté?!

-Oui shérif! Il ne manque plus qu'annoncer la bonne nouvelle à notre chère Mérida.

Jack avait l'air confiant. Harold avait peur. Et si ça ne marchait pas? Qu'allait-il faire? Mais comme le dit le dicton: qui ne tente rien n'a rien.

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Salut!

Alors, à votre avis, c'est quoi son plan? 🤔

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