Chapitre 41

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Cela faisait déjà deux semaines depuis le départ d'Harold. Mérida ne dormait pas depuis deux semaines. Elle faisait des cauchemars continuels et se réveillait tous les soirs, en sueur, les larmes aux yeux. La plupart de ses rêves incluaient la mort d'Harold. Et chaque fois qu'elle se réveillait et qu'elle réalisait que ses cauchemars pourraient bien devenir réalité, elle pleurait. 

La rousse se levait le matin, des cernes sous les yeux et une mine affreuse. Sa maison était calme. Trop calme à son goût. Elle n'entendait pas les pas de son mari faire des allers-retours dans toute la maison. Elle n'entendait pas sa voix qui lui ordonnait de se dépêcher, de peur de se faire enterrer vivant par sa mère si elle arrivait en retard. La rousse passa devant la porte de sa chambre, le cœur serré.

Elle sorti machinalement de la maison, comme depuis deux semaines, et alla travailler. Elinor ne savait plus quoi faire de sa fille. Il y a à peine quelques mois, elle haïssait son époux. Et maintenant, elle le pleure, comme une veuve pleure son défunt mari. Même Elsa ne savait pas quoi faire d'elle.

Quand à la blonde, elle avait aussi son lot de problèmes. Depuis cette soirée où elle n'avait rien pu dire à Jack, elle se sentait mal. Si elle n'avait pas perdu son temps à danser, elle aurait pu lui dire et il aurait empêcher cette guerre. Mais il était déjà trop tard. Jack aussi avait appris le lendemain que son oncle était en guerre contre Shyperia.

Ça n'avait vraiment pas plu au prince d'entendre cela. Et bientôt, il monta le ton contre son oncle. Ce dernier joua la carte du roi souverain pour faire taire le prince. Jack était révolté par l'attitude de son oncle. Et la demoiselle de la soirée allait le lui dire. Quand il pensa à elle, elle lui rappela vaguement quelqu'un. Mais aussi, il avait formé un puzzle dans sa tête.

Personne n'était au courant des affaires du roi. À part Robin. Et donc, si cette demoiselle avait eut vent de cette guerre, elle était sûrement en relation avec Robin. Si Jack retrouvait cette fille, il retrouverais également Robin des bois. Peut-être qu'après cela, la guerre pourrait enfin s'arrêter. Il montrerais aux deux royaumes que Robin venait bel et bien de Nottingham. Jack se mit donc à la recherche de la propriétaire du la chaussure pour tenter d'arranger la situation.

Mais en deux longues semaines, il n'avait rien trouvé. Se déguisant en simple villageois, il arpenta les villages, à la recherche de cette demoiselle. Après nombreux villages, il rentra penaud. Le prince déposa la chaussure sur une de ses tables avant de s'affaler sur son lit, assailli par la fatigue. Le désespoir commençait à le ronger petit à petit. Il tourna son regard vers le soulier et soupira. Jack ferma les yeux, espérant trouver une autre solution pour cette jeune femme.

«Si seulement j'avais des indices pour la retrouver» se dit-il.

Et comme si on l'avait écouté, quelque chose qu'il n'avait jamais remarqué apparu sous ses yeux. Jack réouvrit les yeux et regarda encore une fois la chaussure. Quelque chose d'étrange attira son attention: des gribouillis sur la semelle. Le prince se releva de suite et accouru vers sa table. Il saisit le soulier avant de regarder ce qu'il y avait écrit sous la semelle. Le nom Elsa était gravé dessus, accompagné de quelques courbures sur les lettres.

«Mais oui. Pourquoi je n'y ait pas pensé plus tôt?»

La demoiselle de la soirée était sûrement Elsa. Voilà pourquoi elle lui rappelait quelqu'un. Donc, elle était en contact avec Robin. Sur cette partie, Jack avait du mal à y croire. Comment Elsa pourrait-elle être mêlée à une telle histoire? Elle avait l'air tellement simple et incapable de commettre la moindre petite fourberie. Mais l'habit ne fait pas le moine, comme on dit.

***

Dès le lendemain, Jack arriva dans la boutique d'Elsa comme un ouragan. Il déposa violement la chaussure sur le comptoir, ce qui avait fait sursauter la blonde. Ce n'était pas une manière de faire, selon Elsa. Mais Jack n'en n'avait rien à faire. Il voulait connaître la vérité.

-Jack! Pourquoi tu...

-C'était toi.

-Hein?

-C'était toi. La jeune femme de la soirée.

Elsa resta immobile. Comment avait-il deviné? Personne ne l'avait vue sortir et elle portait un masque. De plus, elle avait inventé un faux nom. Non. Il fallait qu'elle trouve une échappatoire pour éviter des ennuis.

-Jack, de quoi parles-tu? Demanda-t-elle, faussement scandalisée.

-Tu étais là ce soir-là. Tu as même dansé avec moi. Tu voulais me prévenir de la guerre que mon oncle faisait contre Shyperia. Je sais que c'était toi. Mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi tu es partie.

-Mais... Partie? Une soirée? Je ne comprends pas un traître mot de ce que tu me dis!

Jack était irrité. Comment osait-elle encore le nier? Cette fois, fini de tourner autour du pot. Il allait y aller très directement.

-Je sais que tu es en contact avec Robin. Il t'a prévenu pour la guerre et tu es venue pour me le dire. Mais tu n'as pas pu. Pourquoi? Pourquoi m'avoir caché cela? Pourquoi ne m'avoir rien dit à propos de Robin?

-Simplement parce que je ne suis au courant de rien!

-Elsa, arrête de me mentir! Cette chaussure est à toi!

Il lui montra le soulier avec son nom gravé dessus et Elsa failli soupirer de soulagement. Elle trouva enfin un moyen de sortir de la liste de suspect du prince.

-Oui, j'ai créé cette chaussure, et alors? Ça ne prouve pas que j'étais à cette soi-disant soirée.

-Mais, il y a ton nom dessus.

-Il y a mon nom sur toutes les chaussures que je fait. C'est ma marque.

Elsa fit le tour du comptoir pour prendre une chaussure au hasard. Elle le montra à Jack. Quand celui-ci vit la même gravure sur la semaine de la chaussure, ses espoirs furent de nouveau anéantis.

-Donc... Ce n'était pas toi.

-Comment ça pourrait être moi? Vos soirées sont spécialement faites pour les nobles de votre rang.

Ça lui coûtait de dire cela, mais elle devait le faire pour protéger Mérida. Peut-être que si Jack était au courant, il ferait quelque chose d'improbable. Qui sait. Le prince avait tout de même un dernier espoir.

-Tu ne saurais pas qui t'a acheté cette chaussure?

-Non, désolé.

-Oh.... Je... Pardon pour le dérangement.

Et sans plus rien ajouter, il s'en alla. Elsa soupira de tristesse. Elle était obligée de faire des choses qu'elle ne voulait pas à cause de Mérida. Mais elle ne pouvait pas non plus lui dire de de rendre. Elsa n'était pas si cruelle.

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Salut!

Alala. Que de souffrance et de douleur 😢. Et ça ne va pas s'arrêter là.

J'espère que vous êtes patient parce que ça va encore être un peu long.

Allez courage! On est tous avec le Mericcup et le Jelsa!

Byyyye!😸

P.S: Bon, je vais vous la faire courte. Je vais pas vous décrire les passages de combat à la guerre. Robin Des Bois commence à se faire long.

Robin des boisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant