Chapitre 27

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-Un baiser! Un baiser! Un baiser! Hurlèrent les villageois.

Harold et Mérida se regardèrent, paniqués. Était-ce vraiment nécessaire? Jamais ils ne s'étaient touchés. Chacun avait peur de ce qui pourrait se passer. Les gens continuaient à crier, et Stoick en rajouta.

-Allons les enfants! Ne faites pas les timides! Vous êtes mariés, non? Je vais vous débarrasser de ça!

Il s'approcha pour prendre la sculpture des mains de son fils. Tous les deux ne se regardèrent pas dans les yeux, de peur que l'un voit les rougissements de l'autre et inversement. Mais si ils ne s'embrassaient pas, cela pourrait peut-être éveiller les soupçons. Mérida releva donc la tête et s'approcha d'Harold. Elle se mit sur la pointe des pieds et déposa ses lèvres sur la joue rose de son mari. Des exclamations déçues s'élevèrent.

-Mais vous vous prenez pour des adolescents ou quoi?! C'est ça que vous appelez un baiser?! Protesta Stoick.

Les gens recommencèrent à crier ces deux mots. Harold se caressa la nuque en pensant aux lèvres de Mérida collées aux siennes,au goût qu'elles auraient et à la sensation qu'il ressentirait. Tout ça lui embrouillait l'esprit. Mais la pression des villageois l'incitaient à en finir le plus rapidement possible. Alors, il passa son bras sur la taille de Mérida et colla sa poitrine à la sienne. De son autre main, il lui caressa la joue. La rousse était pétrifiée quand les lèvres charnues du shérif n'étaient plus qu'à quelques centimètres des siennes.

-Je suis vraiment désolé. Chuchota-t-il.

Son souffle chaud faisant frissonner Mérida. Une chaleur agréable s'empara d'elle. Même si sa raison lui disait de le repousser et d'inventer un mensonge pour que les gens arrêtent d'insister, son cœur lui criait d'accepter ce baiser et de profiter de l'instant. Lequel écouter? La raison ou le cœur?

Elle allait protester et entrouvrit sa bouche, mais les lèvres d'Harold l'en empêchèrent. Finalement, elle laissa parler son cœur et ferma les yeux. Elle laissa à la langue de son mari, l'accès à sa bouche. Tout doucement, elle monta ses mains vers la nuque d'Harold. Ses longs doigts fins passèrent dans les cheveux bruns du shérif. Elle senti quelque chose qu'elle n'avait jamais ressenti dans son bas-ventre. Cette sensation la dérangeait, mais elle ne voulait pas que ça parte.

Le cœur d'Harold martela sa poitrine quand Mérida répondit à son baiser en introduisant sa langue dans sa bouche. Il la serra un peu plus fort contre lui. Il ne voulait pas arrêter de l'embrasser. En à peine quelques secondes, il était déjà ensorcelé par ses douces lèvres sucrées. Mais il dû arrêter, ayant besoin de respirer.

Quand il ouvrit les yeux, il tomba sur les iris couleur saphir de son épouse. Toutes les personnes qui applaudissaient avaient soudainement disparus. Plus aucun bruit ne se faisait entendre. Il n'y avait plus rien qu'Harold voyait, à part Mérida. Cette femme au tempérament de feu, et pourtant si douce. Il voulait plonger dans son regard bleu pour l'éternité.

Quand à Mérida, elle était envoutée par la tendresse dont Harold avait fait preuve lors de leur baiser. Jamais aucun homme n'a été aussi doux avec elle. D'autant plus qu'elle n'a jamais connu d'autre homme. Elle pu lire dans ses yeux toute son innocence. Il ne voulait blesser personne. Surtout pas elle.

Leur bulle se brisa pour que les applaudissements des villageois puissent se faire entendre. Ils se tournèrent tous deux vers l'assemblée qui les félicitait. La soirée se déroulera au mieux. Stoick n'avait pas, pour une fois, rabaisser son fils. Tout le monde était heureux, sauf peut-être Astrid, qui n'avait pas apprécier de voir Mérida embrasser Harold.

***

La nuit tombée, tout le monde était encore en train de faire la fête. Sauf le jeune couple, qui préféra s'assoir tranquillement à une table. Si la musique et les villageois ne faisaient pas autant de bruit, on pourrait dire que le silence était roi. Aucun d'eux ne disait mot. Détestant l'atmosphère qu'il y avait, Mérida soupira et regarda Harold en face d'elle.

Robin des boisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant