Le sol était teint de rouge, tout comme l'épée du shérif. La guerre faisait encore rage et l'armée de Shyperia prenait le dessus. Les derniers soldats de Nottingham faisaient de leurs mieux pour ne pas mourir.
Des coups de canon se faisaient entendre, fracassant des têtes et brisant des os. Des flèches volaient de partout, transperçant les corps. Shyperia avait une armée sanguinaire qui ne reculait devant rien. Et en voyant la position de faiblesse de son ennemi, il se sentait encore plus supérieur et sûr de lui. La fin de cette guerre était déjà écrite. Le plus fort l'emporterait. Il n'y avait pas d'autre conclusion à cette confrontation.
Harold se battait sans relâche pour son royaume, malgré le fait que le roi soit un mauvais souverain. Après avoir transpercé des centaines d'hommes de son épée, le brun se retrouva face à un guerrier bien plus fort que lui. Il faisait deux fois sa taille et ses muscles étaient très imposants que l'on pourrait croire que c'était un géant. Il avait un sourire carnassier sur le visage, qui fit déglutir Harold. L'ennemi leva son épée pour découper le shérif en deux, mais ce dernier esquiva. Harold ne pouvait tour simplement pas battre un tas de muscles pareil.
-Abandonne, pauvre vermine! Ordonna le guerrier géant.
-Tu peux toujours rêver!
Harold esquiva un autre de ses coups et son épée fendit l'air pour entailler le torse en sueur de son adversaire. Du sang dégoulina de la blessure, mais ça n'avait pas l'air de déranger le soldat. Il leva son épée et Harold para le coup de la sienne. Il poussa son adversaire et par chance, réussit à le faire lâcher son arme en frappant dessus un peu plus fort. En donnant son coup, Harold coupa par inadvertance la main du guerrier. Ce dernier se plia en deux et tomba à genoux pour se tenir le poignet.
-Je n'ai pas envie de te tuer. Déclara Harold, à bout de souffle. Cette main que tu viens de perdre n'est qu'un début de ce que je pourrait faire. Alors, vas-t-en.
Le soldat leva ses yeux vers Harold. Il vit dans le regard de ce dernier qu'il était fatigué et triste. La fatigue et la tristesse sont les ingrédients parfaits pour qu'un homme perde la bataille. Un nouveau sourire orna son visage, alors que de sa main libre, il sortit un poignard d'un étui accroché à sa ceinture. Aussi rapide qu'une flèche, le guerrier se leva et lâcha un cri de guerre digne d'un ogre. Trop fatigué pour réagir, Harold fut surpris pas ce geste. Le soldat lui fonça dessus et planta son poignard dans le ventre du shérif.
Ce dernier sentit une lame lui transpercer la peau et s'enfoncer dans sa chaire. La douleur était insupportable. La guerrier retira son arme et observa le shérif se tenir le ventre. Du sang dégoulina sur sa main et il tomba à genoux. Harold sentit ses forces l'abandonner et il fini par s'écrouler. Le liquide chaud et visqueux coulait à flot le shérif sentit que le sang formait une flaque sous son corps. La dernière chose qu'il vit avant de perdre connaissance, c'est le visage de son adversaire qui brandit un poignard de sa main valide. Puis, le trou noir.
***
Deux jours plus tard, les nouvelles arrivèrent au palais. Le roi Jean tenait un autre bristol jaunis entre les mains, sur lequel était inscrit tout ce qui se passait sur le champs de bataille. L'écriture était quasiment illisible, tellement celui qui l'a écrit était pressé. Le roi avait dû relire et relire la lettre avant de totalement comprendre.
Nous ne sommes plus qu'une vingtaine d'hommes contre toute une armée. Nos chefs ont tous péris et nos meilleures soldats aussi. Shyperia ne semble pas vouloir s'arrêter avant de nous avoir tous tués. Par pitié, votre majesté, envoyez les renforts! Nous allons tous périr si cela continue!
Jean referma soigneusement la lettre et ferma les yeux. C'était pire que dans la première missive. La peur tirailla finalement le souverain et il mordilla son poing tout en secouant frénétiquement sa jambe. Tous les chefs etaient-ils vraiment tous morts? Le roi ne voulait pas y croire, mais les mots couchés sur papiers confirmaient qu'il n'y avait plus aucun espoir pour Nottingham.
Persifleur ne savait pas non plus quoi faire. Ça allait vraiment à l'encontre de ses plans. Le conseiller ne contrôlait plus rien. Son cerveau fonctionna rapidement pour tenter de remédier à la situation. Que faire? Soudainement, il pensa à Robin.
-Votre majesté. Commença-t-il. Il serait peut-être temps d'arrêter Robin.
-Mais à quoi bon, Persifleur? Même attraper ce Robin ne règlera pas nos problèmes.
-Je pense que si, votre majesté. Mon idée pourrait marcher.
-Quand bien même nous l'attraperons, Shyperia n'acceptera jamais. C'est un présent de bien trop basse qualité.
-Donc, vous abandonnez? Vous allez laisser Shyperia s'en prendre à votre royaume, sans rien faire?
-Mes alliés ne veulent pas m'aider. Mes soldats sont tous quasiment morts. Que faire de plus à part s'avouer vaincu?
Le roi ne voulait plus coopérer. Persifleur lui avait proposé de livrer Robin aux autorités se Shyperia. Mais apparemment, il jugea que cela serait totalement inutile. Persifleur ne voulait pas que cela se passe ainsi. Il en avait assez de prendre des pincettes avec ce roi de bas étages. Ce dernier avait les coudes sur la table, la tête entre les mains, résigné.
-Si vous ne voulez pas agir, je le ferai. Lança-t-il, déterminé. J'arrêterai Robin et le ferait brûler sur le bûcher!
-Fais ce que bon te semble, Persifleur.
Le conseiller n'en croyait pas ses oreilles. Il venait d'avoir le feu vert du roi pour enfermer une femme et la brûler vive. Il était inutile de lui répéter ça deux fois. Sans s'incliner, il s'en alla pour son bureau. Quand il y arriva, il prit une feuille et gribouilla dessus rapidement.
Population de Nottingham,
Après les nombreux efforts de notre bien-aimé souverain et ceux de nos vaillants soldats, l'identité de Robin des bois est maintenant connue. Ce voleur ne pourra plus se cacher et vous importuner. Robin des bois n'esr autre que Mérida Haddock, fille de Fergus et Elinor Dunbroch, épouse du shérif Harold Haddock. Cette femme a commit des crimes contre la couronne et a attenté à la vie de plusieurs personnes de sang royal.
Sa majesté, le roi Jean de Nottingham, déclare que Mérida Haddock est coupable de vols, de crimes contre la couronne et de tentatives de meurtres. À compter de maintenant, elle ira en prison et sera châtiée comme il se doit. Elle sera ensuite brûlée vive le plus tôt possible. Les complices de cette femme seront aussi arrêtés et brûlés près d'elle.
Persifleur posa le dernier point et fit couler de la cire rouge sur la feuille. Il saisit le sceau royal pour la presser contre la cire fraîche.
-Garde! Hurla-t-il.
L'un des rares gardes du palais arriva et Persifleur lui remit le décret. Le soldat écarquilla ses yeux en voyant ce qui était écrit, mais il ne dit rien. Il se contenta de s'incliner pour ensuite s'en aller.
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Robin des bois
FanfictionDe jour, couturière, de nuit, justicière. Elle est prête à faire n'importe quoi pour son village. Inspirée d'un conte pour enfants, Mérida est bien décidée à changer les choses. Elle prend donc le pseudonyme de ce héro de conte qui vole aux riches p...