Chapitre 23

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-Je suis heureuse de vous rencontrer monsieur.

Mérida tendit la main, mais son beau-père préféra lui donner un câlin. Mérida entendit les os de sa colonne vertébrale craquer. Quand il la relâcha, elle courba un peu le dos pour tenter de remettre ses vertèbres en place.

-Je suis tellement ravi de vous rencontrer. Dès qu'on m'a appris qu'Harold s'était marié, je voulais impérativement vous voir.

-Merci de ton enthousiasme papa, mais laisse-la respirer un peu. Elle vient d'arriver.

Harold avait parlé sans omettre une pointe d'amertume dans sa voix. Il était devenu aussi froid qu'une pierre. Mérida ne l'avait jamais vue ainsi. Harold s'approcha d'elle et mit une main dans son dos.

-Mérida, voici mon père, Stoïck.

Puis, une femme sorti de la maison. Elle était brune et aussi grande qu'Elinor. Mais contrairement à la mère de Mérida, cette femme avait les traits du visage un peu plus fin. Harold offrit un sourire sincère à cette femme.

-Bonjour maman.

-Mon garçon. Répondit-il en le serrant dans ses bras.

-Maman, je te présente ma femme, Mérida. Mérida, voici Valka, ma mère.

Valka s'approcha de Mérida et lui sourit. Les politesses échangées, ils entrèrent tous dans la maison. Harold et son père firent monter les valises à l'étage tandis que Valka et Mérida discutèrent au rez de chaussée.

-Alors, comment vous êtes-vous rencontrés? Demanda Valka.

Mérida hésita. Donner la version originale de l'histoire ne serait peut-être pas une bonne idée. Il valait peut-être mieux attendre Harold pour se mettre d'accord sur ce qu'ils allaient dire. Mais en voyant que le shérif n'était pas encore revenu, et l'impatience qui se lisait dans le regard de Valka, Mérida se devait de répondre.

-Euh... Eh bien, comme tous les couples se rencontrent.

-Et c'est à dire?

-C'est à dire... Euh...

Pour la sauver de ce supplice, Harold et Stoïck revinrent. Le shérif marchait d'un pas lent, ce qui ne réjouissait pas Mérida. Elle avait impérativement besoin de lui. Elle se déplace jusqu'à lui et lui prit la main à la grande surprise d'Harold. Elle le ramena devant sa mère et s'efforça de sourire.

-Mon chéri, ta mère demande comment s'est-on rencontrer. Je ne suis pas très bonne pour raconter.

-Oh. Euh... On s'est croisé... Dans la rue, comme tout le monde.

Mérida fronça les sourcils tout en le regardant. Ce n'était pas vraiment la réponse qu'elle attendait de lui. Elle avait déjà dit une chose similaire il y a un instant. Toute la petite famille prit place sur les fauteuils et les parents d'Harold attendaient patiemment que le jeune couple se mette à parler.

-Vous savez, ce n'est pas une histoire si palpitante que cela. Lâcha Harold.

-Oui oui. C'est d'un ennui mortel. Renchéri Mérida.

-Oh allons! Ne soyez pas timide! Ça a sûrement dû être une très grande histoire pour que vous finissiez mariés. Répliqua Stoïck.

«Une très grande et longue histoire, je vous le confirme.» pensa Mérida.

-Avec la carrure d'Harold, ça a sûrement été difficile pour lui de vous séduire.

Harold serra la mâchoire. Son père allait-il vraiment recommencer à le rabaisser comme avant?

Robin des boisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant