Robin des bois

Chapitre 43

La panique monta au sein du château. Le roi de Shyperia venait de se faire attaquer par Robin. Persifleur ne montra pas sa joie quand à sa précédente découverte. Il gardait bien cela pour lui, et il lâcherait tout au moment venu. Les deux souverains étaient tous deux dans le bureau du roi Jean, discutant des dernières avancées de la guerre.

-Jusqu'à maintenant, nous n'avons aucune nouvelle du front. Commença Jean.

-J'espère que cette absence de nouvelles est un bon signe. Continua le roi d'Équis.

-Je l'espère aussi, mon cher Alain.

-Et donc, qu'en est-il de ma proposition?

-Cela dépendra de ce qui arrivera. Si nous prenons le dessus, ce ne sera pas nécessaire de faire appel à vos soldats. Dans le cas contraire,...

-Je comprends. J'espère ne pas en venir aux armes.

La discussion continua, quand on frappa à la porte. Quand le roi autorisa cette personne à entrer, un garde pénétra dans la salle, munie d'une lettre. Il la déposa sur la table avant de faire une révérence et de s'en aller. Chacune des personnes présentes savait parfaitement ce que contenait cette lettre. Le sort de Nottingham était écrit noir sur blanc dans le bristol jaunis. Ce fut Jean qui prit l'enveloppe et l'ouvrit.

Votre majesté,

Les premières semaines de combat ne se sont pas bien déroulées. L'armée shyperienne est bien plus puissante que nous le pensions et elle a éliminée la totalité de nos premières lignes. Nous n'avons pas l'avantage sur eux. En plus du manque d'hommes, nous commençons aussi à manquer de vivres. Les soldats sont affaiblis et nous avons perdus nombreux de nos meilleurs soldats comme le shérif adjoint Bartolomeo. Écrire la liste de tous les morts prendrait beaucoup trop de temps. Mais nous avons perdu bien plus de la moitié de nos hommes. Nous avons besoin d'alliés au plus vite possible, sinon nous perdrons cette guerre.

Le capitaine George.

Le roi restait silencieux. C'était effectivement une très mauvaise idée de faire la guerre contre Shyperia. Il se tourna alors vers son invité, qui attendait patiemment qu'il lui annonce la nouvelle. Sans montrer la moindre émotion, il replia le bristol et le posa tranquillement sur la table.

-Alors? Demanda Alain.

-Finalement, nous aurons besoin de votre armée. Et pas que la moitié.

-Que s'est-il passé?

-Nous sommes en position de faiblesse. L'armée de Shyperia décime nos troupes. Nous avons perdu plus de la moitié de nos hommes.

En entendant les dernières nouvelles, le roi d'Équis se mit à cogiter. Nottingham s'était mis à dos un ennemi puissant. Selon lui, c'était une très mauvaise idée d'entrer en guerre avec Shyperia. Mais connaissant le roi Jean, ce n'était pas la peine d'espérer des négociations diplomatiques. Pendant un instant, le roi Alain pensa qu'envoyer ses soldats aider Nottingham serait une mauvaise idée. Peut-être s'attirerait-il aussi les foudres de Shyperia? C'était bien la dernière chose qu'il voulait.

-Alors, Alain? Votre proposition tient toujours? Questionna le monarque.

-Après avoir mûrement réfléchi, je pense que je ne vais pas envoyer mes hommes.

-Et pourquoi cela?

-Avant d'être votre allié, je suis d'abord roi. Je me dois de penser au bien de mon royaume avant toutes autres choses. Si j'envoie mes soldats aider les vôtre, Équis perdra beaucoup.

Le roi Jean ne pouvait en croire ses oreilles. Un de ses alliés serait-il vraiment en train de le laisser tomber? Il ne fallait pas que ça se produise! Équis était un de ses plus puissants alliés. Si ce royaume venait à refuser de l'aider, tous les autres suivraient sans faire de commentaires.