Chapitre 39

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La soirée du bal masqué avait commencé. Harold rôdait dans la maison, énervant Mérida au plus haut point. Il fallait qu'elle sorte pour pouvoir donner la robe à Elsa.

«Je ne vais pas rester ici les bras croisés en attendant qu'il s'en aille» pensa-t-elle.

Elle vérifia une dernière fois que la boîte était bien fermée avant d'ouvrir sa fenêtre. Mérida avait pour but de lancer la boîte par dessus la fenêtre. Puis, elle descendrait pour ensuite ramener la robe, en espérant que son mari ne se rende compte de rien. Le problème était que sa chambre était au premier étage. Et le hall d'entrée était vraiment haut, laissant un lustre pendre quelques mètres au dessus des fauteuils.

Si elle lançait la boîte depuis sa chance, ça ferait un bruit pas très agréable à entendre et surtout très suspect. Et le sol dépourvu d'herbes qu'il y avait dehors ne l'aidait pas du tout. Mais avait-elle une autre alternative? Mérida n'en avait aucune, malheureusement. C'était sa seule option. Mais avant, elle devait s'assurer qu'Harold soit assez loin pour ne pas entendre la boîte tomber au sol.

La rousse sortit alors de sa chambre pour entrouvrir celle de son époux. Il n'y était pas. Elle longea un long couloir pour se retrouver devant la salle de bain. Sans prévenir, elle ouvrit la porte, faisant sursauter le shérif, complètement déshabillé.

-Mérida! Cria-t-il en couvrant rapidement sa partie inférieure avec une serviette.

-Pardon! Cria-t-elle en guise de réponse, tout en refermant précipitement la porte.

La rousse resta dos contre la porte pendant quelques secondes, son cœur battant plus fort. Quelle idée elle avait eut de ne pas frapper avant d'ouvrir! Cela faisait partie de ses mauvaises habitudes. Il fallait vraiment qu'elle y remédie sinon ça allait la mener vers des situations gênantes comme celle-ci.

Mérida secoua la tête pour se remettre les idées en place et mettre son plan en action. Elle se retourna et posa une main sur la porte de la salle de bain.

-Harold, je vais dans ma chambre. Prévint-elle.

-Pourquoi tu me le dis?

-Juste au cas où tu me chercherais et que tu penserais que je suis sortie sans te prévenir.

-Oh. Dans ce cas, bonne nuit.

-Oui.

Puis, elle alla dans sa chambre et ferma la porte à double tour. C'était le moment où jamais. De là où il était, Harold n'entendrait sûrement rien. Mérida lança la grosse boîte qui atterri au sol dans un grand bruit. Puis, elle passa un pied par dessus le rebord de la fenêtre. Si Harold entraient à ce moment-là, il pourrait penser qu'elle était sur le point de se suicider. Cette pensée la fit rire.

«Arrête de rêvasser et dépêche-toi!» S'ordonna-t-elle tout en tâchant de poser le pied là où il fallait.

En pleine nuit, ce n'était pas facile de se retrouver. Mérida glissa un bon nombre de fois, sans pour autant faire une mauvaise chute. Quand elle arriva enfin au sol, elle prit la boîte et la fit passer les grilles de la maison. Quand à elle, elle les grimpa avant de se retourner hors de la propriété.

Plus une minute à perdre. Mérida prit la boîte et couru de toutes ses forces jusqu'à chez Elsa. Elle descendit la pente de la colline en faisant de grandes enjambées. Certaines pierres et brindilles la faisaient trébucher de temps à autre, mais rien ne pouvait l'empêcher d'arriver à destination. Même si son cœur martelait sa poitrine, la suppliant d'arrêter, elle ne fit qu'augmenter l'allure.

Dans son élan de vitesse, elle trébucha et tomba sur les pavés du village. La boîte glissa à quelques pas d'elle, ne s'ouvrant pas.

«Merci mon Dieu. J'ai bien fermé cette boîte» pensa-t-elle.

Robin des boisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant