Chapitre 3

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Après sa petite balade nocturne, le shérif Haddock rentra au palais. Il retrouva le prince Jacob dans le jardin, devenu tout blanc avec la neige. Celui-ci restait assit sur un banc en observant un point au loin.

-Votre majesté! L'appela le brun.

-Oh. Bonsoir Harold. Répondit le prince, avec une pointe de déception dans la voix.

-Comment s'est passé ton entrevue avec ton oncle?

Le prince soupira. Harold en conclu que ça ne s'était pas bien passé. Depuis que le roi Jean est sur le trône, Jacob n'avait plus le droit de sortir. Il se fit donc un ami au sein des gardes. Le shérif était devenu comme son meilleur ami.

-Il a dit que c'est une idée stupide. Répondit-il.

-Je n'attendais pas moins de cet ogre.

-Attention quand même. Il reste mon oncle.

-Peu importe.

Le prince passa ses mains dans ses cheveux blancs et soupira bruyamment. Il avait la même couleur de cheveux que sa mère. Ils étaient d'un blanc immaculé qui semblaient briller au soleil.

-Et toi Harold? Comment ça se passe au village?

-Comment d'habitude. C'est juste que ce soir, j'ai confirmé mes doutes. Le peuple me hait.

-Et qui t'a dit cela?

-Une jeune fille.

-Une jeune fille? Demanda le prince avec intérêt.

Harold râla et Jacob sourit pour le taquiner.

-Je sais où tu veux en venir, Jack. Dit-il.

-Comment s'appelait-elle?

-Je ne sais pas.

-Tu ne sais pas comment elle s'appelle?

-Oui. Et ne me pose pas plus de questions. On a juste parlé et elle m'a bien fait comprendre qu'elle m'a en horreur.

-Moui.

-Comment ça "moui"? Es-tu en train d'insinuer que je serais tomber amoureux d'elle?

-Tu l'as dit toi-même.

Harold le fusilla du regard, et Jacob, alias Jack, éclata de rire. C'était tellement facile de taquiner Harold. Il suffit d'un rien pour le mettre hors de lui. Harold donna une tape derrière la tête de Jack pour le faire taire.

-Moi au moins, je parle à des filles. Toi, je ne sais même pas si tu sais ce qu'est une fille. Reprit-il.

-Hé. Un peu de respect. Je suis entouré de servantes si tu n'es pas au courant. Répondit Jack, prenant un air se voulant sérieux.

-Bien sûr. Tu t'enferme dans ta chambre toute la journée, ou bien tu es dans Je jardin. Aucune servante n'ose t'approcher. Elles pensent toutes que tu pourrais faire une crise de colère.

Jack lui fit une grimace, accompagnée d'un "nia nia nia" et ils se mirent à rire. Quand on est prince et qu'on a rien à faire de ses journées, et surtout qu'on est enfermé dans sa propre maison, on fini par faire des choses étranges.

Il se leva et salua son ami avant de rentrer. Le sort de son royaume importait peu à son oncle. Quelques heures plus tôt, il lui avait proposé d'organiser des soupes populaires (je me demande si ça se dit). Et comme le roi n'était pas du genre à se soucier des autres, il refusa. Jack était triste de savoir que son royaume sombre dans la misère. Son oncle ne se lassait pas de dire que le peuple se portait à merveille, et que toutes les revendications faites étaient juste pour l'embêter.

Robin des boisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant