Chapitre 30

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Le soir tomba sur le village. Certains fermaient boutique pour aller se reposer, tandis que d'autres travaillaient de nuit. Et depuis qu'Harold était marié, il avait eut le privilège de ne plus faire des rondes de nuit. Ce dernier salua ses camarades avant de s'en aller en direction de sa maison, perchée sur la colline, éloignée de tous.

«Mérida est sûrement en train de dormir» se dit-il alors qu'il vit sa demeure de loin.

Mais à son plus grand étonnement, les lumières étaient allumées. Et quand il entra dans la maison, ce fut le calme total. Les bougies étaient toutes allumées mais il n'y avait personne.

-Mérida? Appela-t-il.

Un bruit de verres qui s'entrechoquent le fit sursauter. Mérida arriva d'une autre salle, titubant, un verre en main. Ses cheveux étaient si dérangés qu'on pourrait la confondre avec un buisson. Elle faillit tomber, mais se retint à une commode. Harold ne comprit pas pourquoi agissait-elle ainsi, mais la réponse lui arriva quand elle bu le contenu rougeâtre de son verre d'une traite.

-Harold mon chéri! Tu es enfin rentré!

-Mérida, est-ce que tu as bu?

Pour lui répondre, elle se mit à rire. Harold en déduit qu'elle avait effectivement bu. Et vue son état, elle n'avait pas prit qu'un seul verre. Le shérif s'approcha d'elle pour lui prendre le verre vide, mais elle lui sauta au cou, continuant à rire. La rousse empestait l'alcool.

-Tu m'a manqué! Ricana-t-elle.

-Combien de verre tu as bu?

-Ce n'est pas important! L'essentiel, c'est que tu sois là! J'aurai enfin l'occasion de t'éventrer!

Elle chancela et Harold la retint de tomber. Son regard fut attiré par la table au fond. Deux bouteilles de vin étaient posées dessus, toutes les deux ouvertes. Harold ouvrit grand les yeux. Elle n'avait quand même pas bu deux bouteilles de vin. Si?

-Mérida, je suis sérieux! Combien de verre tu as bu?

-Deux... Ou trois.... Et puis qu'est-ce que ça peut faire?! 

Il lui prit le verre, mais elle protesta pour le récupérer. Son rire se changea soudainement en larmes. La rousse laissa tomber l'idée de reprendre son verre vide des mains de son mari et se yeux se remplirent de larmes. Elle agrippa la chemise d'Harold et posa son front contre son épaule. Des sanglots silencieux se firent entendre et le shérif n'y comprenait rien.

-Tout ça, c'est de ta faute... Pleurait-elle.

-M-ma faute?

-Oui! Abruti! Comment est-ce que tu peux ne pas t'en rendre compte?! Cria-t-elle en frappant le torse de son mari.

-Quoi? Mais je ne comprends rien!

Mérida se redressa et plongea son regard larmoyant dans celui du shérif. Tous les sentiments se mélangeaient dans ses yeux. Harold ne put en voir aucun. Tout ce qu'il savait, c'est qu'elle était en colère et triste. Les larmes coulèrent sur les joues parsemées de tâches de rousseur de Mérida. Harold ne savait pas qu'elle l'aimait. Et elle non plus ne voulait pas le savoir. Mais c'était impossible d'ignorer ses sentiments.

Leurs visages n'était plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Harold se rappela alors de leur tout premier baiser. Une envie irrépressible de poser ses lèvres sur celles de Mérida le prit, mais il s'en empêchait. Quand à Mérida, étant sous l'emprise de l'alcool, elle n'en avait rien à faire de ce qui allait se passer. Tout ce qu'elle voulait, c'était se sentir bien. Elle souhaitait arrêter de souffrir intérieurement. Elle tira sur la chemise du shérif pour diminuer la distance qui les séparait. Harold se laissa faire, attiré par ces lèvres rosées.

Robin des boisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant