57/ ... Et en apprendre les mystères

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Entre les draps, il commence par la déshabiller entièrement avant de faire de même. Et dans la lumière blême que la lune offre aux amants, Jane voit pour la première fois le corps d'un homme entièrement nu. Pas celui d'un garçon. Celui d'un homme. Et elle en admire l'harmonie.

Ses mains touchent le torse de Stevenson, suivent les lignes imprimées par ses muscles, jusqu'à ce qu'il les lui emprisonne alors brusquement et plonge sur elle.

— Ne faites pas ça. Je ne pourrai retenir mon propre désir de vous éternellement et certainement pas si vous m'enflammez ainsi de vos caresses.

Leurs bouches se mêlent. Leur corps se cherchent. Leurs mains se trouvent. Il caresse des endroits dont elle ignorait la sensibilité. Mais c'est bien quand il pose sa bouche sur son intimité et qu'il plonge sa langue et ses doigts en elle qu'elle croit devenir folle. Le plaisir devient intense et pourtant, elle sait qu'elle n'a pas atteint le firmament. Elle en veut plus et s'enhardit. Elle se fait caresse. Il l'oriente, l'aide à comprendre ce qu'il veut. Ce qui le fait gémir à son tour. Il met ses petites mains délicates sur son membre érigé et dur, l'incite à refermer ses doigts et lui imprime un mouvement de va et vient qu'elle comprend aussitôt.

Elle se surprend en sentant l'excitation monter en elle. Puis, elle se penche et embrasse le bout de ce sexe qu'elle redoute autant qu'elle désire. Aux soupirs et gémissements qui s'échappent de la bouche de Sir Stevenson, Jane comprend d'instinct que l'échange est essentiel pour accéder à ce plaisir intense qu'elle brûle de ressentir.

Alors elle donne comme il lui a donné. Puis il lui dit d'arrêter brusquement. Il la retourne, se colle à son dos et doucement la caresse. Encore. Et encore. Avec sensualité, elle se libère et ondule avec volupté. Toute sa peau est en flamme. Elle a la sensation que son corps lui échappe et quand il force le passage de sa croupe de son sexe durci, elle comprend ce qu'il entendait par jouir d'une autre manière.

Elle ne se formalise pas. Elle a déjà vu des animaux dans cette position. Elle l'accueille avec des soupirs et s'ouvre à la vague intense qui ravage ses sens. Seuls les doigts de son amant pénètrent son intimité. Elle se sent prise d'assaut et ne peut plus réfléchir. Son corps suit les mouvements d'instinct. Sir Stevenson mêle sa voix grave à la sienne plus discrète. Leurs gémissements ne font qu'un. Et quand la jouissance enfin explose en elle, elle sent qu'elle l'a vaincu lui aussi. Elle étouffe son cri dans les draps. Lui la serre encore plus fort dans ses bras.

Leur deux corps repus l'un de l'autre s'effondrent sur le matelas.

— Vous êtes étonnante, Jane Shaw. Je vous avais dit qu'il y avait d'autre moyens de jouir d'un corps, mais je ne m'attendais pas à ce que vous les acceptiez tous...

— J'aurais dû refuser, selon vous ?

— Oh, non, Jane. Non. Vous êtes si... Il n'achève pas sa phrase et l'embrasse avec passion.

— Vous n'êtes donc pas rassasié ? demande-t-elle dans un souffle à son oreille alors qu'il se penche sur ses seins.

— Je le suis. Et je ne le suis pas. Je ne peux résister à ce corps offert qui demain aura disparu à jamais. Je sais qu'un autre vous attend. Je ne prétendrais pas vous arracher à lui. Mais laissez-moi encore jouir de vous et vous faire jouir. Je veux voir votre visage béat de plaisir et le garder dans ma mémoire.

Jane ne répond rien, elle sent déjà son corps s'enflammer de nouveau. Son cœur à peine remis s'emballe comme un cheval fou. Cet homme la rend folle. Elle attend la caresse suivante, mais c'est sa bouche qui se pose sur son sein, et elle gémit tandis que ses doigts caresse son intimité déjà offerte.

— Je vais vous montrer comment apaiser le désir de votre corps quand vous serez seule et que vous penserez à moi à Londres.

— Je vais pensez à vous ? gémit-elle.

— Oh, oui... Vous allez penser à moi... Je vous le promets.

Et il plonge encore plus profondément ses doigts en elle tandis qu'il titille le petit bouton de chair qui ouvre son sexe. Elle veut étouffer dans son bras le gémissement qui monte comme un râle, mais il l'en empêche. Il observe avec bonheur ce visage abandonné au plaisir. Ses lèvres entrouvertes. Ses yeux brillants. Ce corps cambré par la jouissance de plus en plus puissante qui monte, et enfin ce cri qu'il étouffe d'un baiser quand tout son corps tremblant subit l'assaut final.

L'éducation de Jane ShawOù les histoires vivent. Découvrez maintenant