Chapitre 23

1.1K 51 32
                                    

Cette impression ne part pas. Je me mets à ouvrir toutes les pièces de l'appartement et, heureusement, je ne trouve personne. Malgré ça, je devrais me sentir rassurer de ne rien retrouver mais, finalement, c'est tout le contraire qui se produit, je me sens encore plus mal car, j'ai vraiment l'impression que l'on m'observe. Alors, comme si ça pouvait m'aider, je ferme tous mes volets et m'enferme dans ma chambre après avoir pris un couteau avec moi. 

Comme lorsque j'étais enfant, je regarde sous mon lit ainsi que dans mon armoire. Avant de fermer le volet de ma chambre, j'ose regarder par-dessus la fenêtre et, à première vue, la seule chose que je vois sont des personnes provenant de la soirée d'Ellia qui si=ont juste en train de fumer. Puis, je soupire en me disant que je deviens paranoïaque et que cette impression est certainement infondée. Cependant, c'est sans compter le fait que je viens d'apercevoir un flash lumineux au loin. 

Je suis tiraillée entre fermer rapidement le volet et continuer à regarder. Je choisi la deuxième option. J'arrive enfin à voir, à travers l'obscurité, une berline noire garée à l'autre bout de ma rue. Une berline qui n'a d'ailleurs aucune plaque d'immatriculation. Je plisse les yeux et me penche en avant, puis, un autre flash. J'ai peur, mais je continue d'observer pour essayer d'analyser la situation. Je parviens par la suite à voir qu'un homme habillé tout en noir, portant une cagoule, est en train de me photographier juste derrière cette fameuse voiture. Il n'y a pas de doute, je commence à être en danger et, les sensations que j'avais étaient bien plus que des impressions. 

Je suis paralysée, mon cerveau me crie de fermer en vitesse ce volet et me réfugier dans ma chambre en attendant que ça passe mais, mon corps reste figé. Je ne sais pas qui il est, pourquoi est-ce qu'il fait. Je ne sais pas s'il est seul ou s'ils sont plusieurs. La seule chose que je crois savoir est qu'ils sont probablement responsables du silence de ma mère. 

Je ne suis pas de nature à vouloir me battre, à vrai dire, je n'en ai pas l'habitude. Je n'ai pas vécu dans un monde où le danger était réellement présent. À vrai dire, je pense que j'étais plutôt insouciante et, je pense surtout que mes parents ont tout fait pour me protéger car, d'après les photos que j'ai pu voir, le danger était là depuis un bon moment. 

Je suis tellement dans mes pensées que je n'arrive même plus à remarquer les autres flashs. Les personnes qui sont juste en dessous de ma fenêtre ne remarquent rien à ce qu'il se passe. Ils sont ailleurs à cause des substances qu'ils sont en train de consommer. 

Afin d'essayer de garder une trace de ce qu'il se passe, je brandis discrètement mon téléphone et essaye de prendre une photo. Malheureusement, la personne est intelligente et se baisse juste à temps. La seule chose qu'on arrive à déchiffrer est sa voiture et, je ne pense pas que ça va m'avancer sur énormément de chose. Perdue, je décide d'enfin fermer mes volets et m'allonger sur mon lit après m'être emmitouflée d'un pyjama. 

Toute cette frayeur m'ayant déshydratée, je décide d'ouvrir la porte et aller vers la cuisine pour me servir un petit verre d'eau mais, en passant par le salon, je remarque quelque chose. 

Visiblement, le reste de cette nuit risque d'être très long. 

Une petite enveloppe, blanche, carrée, est soigneusement posée sur ma table basse, juste au-dessus de mon ordinateur que j'avais laissé là avant de partir. Prise de panique, je me dis que le mieux serait de ne pas la toucher et de fuir le plus loin possible. Ma raison me crie de rester chez moi, malgré cela car, dehors, je serais totalement exposée au danger. Mais, ma curiosité et ma haine pour ces personnes qui s'en prennent à ma famille me pousse à m'avancer vers l'enveloppe. Je la prends dans mes mains mais, je suis stoppée net quand j'entends quelqu'un toquer brutalement à ma porte. 

DesideriumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant