Chapitre 52

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PDV d'Amy

Je fronce les sourcils tout en essayant de comprendre et d'analyser ce qu'il vient de m'annoncer. Il a volé l'entreprise de son père.
Il n'a donc jamais été de son côté. Il y a énormément de choses que je ne comprends pas.

À vrai dire, je m'attendais à tout, sauf à ça.

-Qu'entends-tu par, voler l'entreprise de ton père ? Demandais-je d'un air ahuri.

Il soupire, dégrade les vitesse de sa voiture en l'approche du rond-point vide avant de me répondre d'un air simple, comme si la réponse était évidente.

-J'entends par là que j'ai volé l'entreprise de mon père. Il ne le savait pas. Maintenant, il le sait. C'est tout.

Je fronce encore plus les sourcils, car, il n'a absolument pas répondu à ma question. Il reste évasif. Il ne m'a rien dit de plus.

Il remarque sur ma réponse me dérange et ne fait que susciter encore plus de réflexion en moi donc, il décide de me donner un peu plus de détails tout en accélérant à nouveau, s'éloignant ainsi un peu plus de l'allée principale de la ville.

-Je l'ai drogué. Il a signé les papiers contre son gré.

Je tousse de surprise en me redressant sur mon siège.

Il a drogué son propre père ? On va de surprise en surprise. Là, pour ne rien comprendre, je ne comprends absolument plus rien du tout.

- Pardon ? Tu as fait quoi ?

Mais, il ne me répond pas. Il ralentit alors qu'on s'approche du parking d'un petit motel.

-Aaron ?

- Tu as très bien entendu ce que j'ai dit, me lâche-t-il d'un ton sec en arrêtant la voiture et en ouvrant sa portière. Attends-moi ici, je vais aller chercher les clés de la chambre.

Je ne bronche même pas, restant complètement dans mes pensées.

Je savais qu'Aaron avait une relation compliquée avec son père, mais je savais aussi qu'il ne souhaitait pas avoir son entreprise. Aujourd'hui, il m'annonce qu'il a drogué son père pour pouvoir la récupérer. Pour quelles raisons a-t-il fait ça ?

Je me demande si à sa place, j'aurai été capable de le faire. Après, je ne suis pas au courant de tout ce qu'il a pu se passer entre eux. Je sais seulement que les actions de son père a eu des conséquences néfastes sur sa santé mentale.

Je sais que Paul a fait des choses horribles même si je ne sais probablement pas tout et, je suis sûre qu'Aaron avait de bonnes raisons de le faire même si je trouve ça très impressionnant. Je ne m'y attendais pas du tout.

Il revient quelques minutes plus tard, tandis que je commence à avoir un peu froid, le chauffage de la voiture s'étant éteint. Puis, je me décide à sortir de la voiture et à marcher vers lui. Je me dis que je ne lui poserai pas plus de questions pour le moment. Je continuerai mon interrogatoire le lendemain matin, lorsqu'on sera un peu plus reposé.

-Je suis désolé, Amy, mais, tu comprends bien qu'il a fallu que je ne prenne qu'une chambre, c'est plus sûr et...

-C'est bon. Ce n'est pas grave, lui coupais-je. On est à quel numéro de chambre ?

Il ne me répond pas, à la place, il m'emboite le pas, monte les escaliers et s'arrête devant la porte de la chambre qui porte le numéro 91.

Il tourne la clé dans la serrure, ouvre la porte et me laisse entrer dans la chambre en première.

Je dois avouer que c'est bien différent de l'hôtel de son père. À vrai dire, c'est carrément l'opposé, mais, ça ne me dérange pas du tout. Il y a un lit, c'est le principal.

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